A la fois animales et végétales, les caractéristiques de Chlamydomonas reinhardtii ont suscité la curiosité des scientifiques. Ils sont une centaine à avoir participé au décryptage du génome de cette petite algue verte. Parmi eux, Pierre Cardol et Marc Hanikenne. Les résultats ont été publiés dans la revue Science (1). Des données génétiques précieuses pour de futures applications en médecine et en biotechnologies.
«Chlamydomonas reinhardtii», le nom peut sonner chinois et pourtant cet organisme joue un rôle clé dans la compréhension du langage…génétique.
Pour comprendre les organismes complexes, tel que l’homme, il est primordial de comprendre d’abord les plus simples. Et cela, le monde scientifique l’a découvert depuis longtemps. C’est pourquoi Chlamydomonas reinhardtii a retenu son attention. Cette petite algue verte d’un centième de millimètre, soit un diamètre 10 fois plus petit que celui d’un cheveu, a fait l’objet d’une recherche internationale. Plus de cent chercheurs ont participé au décryptage du génome de cet être composé…d’une seule cellule ! La séquence de son génome, c'est-à-dire la succession des paires de bases qui constituent son ADN, est connue depuis 2003-2004. Il restait cependant à déterminer les gènes qui la composent et leur fonction. Cette tâche titanesque a été rendue possible grâce à la contribution de laboratoires spécialisés du monde entier. Chacun s’est vu confié la mission d’identifier les gènes impliqués dans son propre domaine de recherche. C’est ainsi que deux chercheurs de l’Université de Liège ont été sollicités : Marc Hanikenne, chargé de recherche FNRS en Biologie cellulaire végétale (Prof. P. Motte), et Pierre Cardol, chargé de recherche FNRS en Biochimie végétale (Dr. F. Franck) et Génétique des Microorganismes (Prof. C. Remacle)..
(1) Merchant SS, et al. The Chlamydomonas genome reveals the evolution of key animal and plant functions, in Science, 2007,318(5848):245-50.