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L'origine de certaines épilepsies mieux cernée
10/04/2010

Il existe différentes formes d'épilepsies. Celles qui frappent les enfants et les adolescents ont des causes encore largement inconnues. Un pas important vient cependant d'être franchi dans la compréhension des mécanismes qui sont responsables du déclenchement de l’une d’entre elles : l’épilepsie myoclonique juvénile.

Autrefois surnommée «petit mal impulsif» en raison de l’aspect spectaculaire des crises myocloniques qu’elle engendre, l’épilepsie myoclonique juvénile (JME) demeure impressionnante par la présence de crises généralisées dites encore de «grand mal». Car on parle bien d’épilepsies au pluriel et non pas de l’épilepsie au singulier. «Il existe quelque 120 syndromes épileptiques différents», précise le Professeur Thierry Grisar, ex-directeur du Centre de recherche en neurologie cellulaire et moléculaire de l’ULg (CNCM) qui a intégré le GIGA (Groupe Interdisciplinaire de Génoprotéomique Appliquée) en tant qu’Unité de recherche thématique Neurosciences en 2009. «Ce que ces syndromes ont en commun, poursuit Thierry Grisar, c’est l’apparition récurrente chez ces patients de crises, d’un comportement anormal plus ou moins visible ou plus ou moins discret, à un moment donné».

Structure EFHC1

Dérivé du terme grec «epilambanein» qui signifie «pris par surprise», et par extension «faire des crises, être en proie à des attaques», les crises d’épilepsie ont longtemps été interprétées comme des cas de possession du corps humain par divers esprits malveillants ou démons selon les croyances, ne pouvant être chassés que par l’intervention d’un «ministre de Dieu» grâce à la pratique de l’exorcisme. Cependant, Hippocrate, une des grandes figures de l’histoire de la médecine et reconnu comme le premier médecin à avoir rejeté les superstitions et croyances qui attribuaient la cause des maladies à des forces surnaturelles ou divines, mettait déjà les épilepsies sur le compte d’un dérèglement cérébral. Mais il fallut attendre le 18ème et le 19ème siècle de notre ère pour que cette idée commence à prendre racine.

 

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