Humanisme 

Mouvement de pensée qui, au départ de l’Italie,  s’est développé en Europe pendant la période de la Renaissance (de la fin du XVème siècle au début du XVIIème siècle). Au contraire, les humanistes de la Renaissance sont des érudits qui ont soif de savoir, de le faire progresser et de le transmettre d’une manière accessible. Ils affirment leur confiance dans l’être humain, qu’ils placent au centre de leurs préoccupations et dont ils recherchent l’épanouissement. Le mouvement humaniste renoue avec les valeurs, la philosophie, la littérature et l’art de l’Antiquité classique gréco-romaine, considérée comme le fondement de la connaissance. Mais il propose aussi de nouvelles valeurs, fondées sur la raison, le libre-arbitre, l’indépendance, la tolérance, l’ouverture d’esprit. Grâce à l’invention de l’imprimerie (par l’Allemand Gutenberg, vers 1454), l’humanisme s’est répandu à toute l’Europe et a, notamment, favorisé l’émergence de la Réforme protestante. Parmi les premiers humanistes : Pétrarque (1304-1374), Léonard de Vinci (1452-1519), Jean Pic de la Mirandole (1463-1494), Erasme (vers 1467-1536), Machiavel (1469-1527), Thomas More (1478-1535), François Rabelais (1494-1533)… De très nombreux penseurs des périodes ultérieures se réclament de ce courant de pensée ou peuvent être qualifiés d’humanistes. Parmi eux : Descartes, Montesquieu, Victor Hugo, Emile Zola, Gandhi, Albert Camus, Albert Jacquard…
L’humanisme moderne relève des courants de pensée qui énoncent la primauté absolue de l’être humain, référence ultime pour apprécier d’autres valeurs éventuellement concurrentes. Son épanouissement, équilibré et solidaire des autres, doit être recherché en dehors de tout asservissement et indépendamment de toute référence surnaturelle, d’autant plus que l’homme est capable d’évoluer par lui-même de manière positive. Certains intellectuels contemporains lancent cependant une mise en garde contre une dérive éventuelle de l’humanisme, qui conduirait à considérer l’homme comme un « être suprême » autorisé à s’approprier la nature et à en faire une exploitation sans limite.