Avocat, écrivain et homme politique belge. Elu député dans les rangs du POB (précurseur du parti socialiste belge) dès 1894, il sera réélu jusqu’à sa mort. En 1912, il publie dans la « Revue de Belgique » une lettre au Roi dans laquelle il constate que la Belgique est composée de deux peuples distincts et qu’il n’y a pas de Belges. Cette lettre est considérée comme fondatrice de la reconnaissance de l’identité wallonne et du mouvement fédéraliste wallon. Pendant la Première Guerre mondiale, il parcourt l’Italie, dénonçant les atrocités allemandes commises en Belgique et s’efforçant de faire basculer l’Italie dans le camp des Alliés. En 1917, après la révolution russe, il est nommé ambassadeur extraordinaire auprès du gouvernement provisoire de Kerensky ; il est ensuite nommé à Pékin où il reste jusqu’à l’armistice. Après la guerre, il sera Ministre des Arts et des Sciences (1919-1921). On lui doit alors la création de l’Académie royale de langue et littérature françaises.