Révolution verte

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, des grandes organisations internationales telles la Banque Mondiale, et des fondations privées telles les fondations Ford et Rockefeller, ont financé la recherche agronomique dans le sens d'une plus grande productivité agricole dans les pays en développement. Ces actions ont permis la création de plusieurs centres internationaux de recherche comme l'Institut international de Recherche sur le Riz aux Philippines dès 1959 et le Centre international pour l'amélioration du blé et du maïs au Mexique en 1963. L'objectif de ces recherches, qui a été atteint, était de créer des variétés de céréales à haut rendement pour permettre de nourrir une population en très forte croissance dans les pays en développement. Cette « Révolution verte », comme elle a été appelée, a ainsi permis de, au minimum, doubler les rendements des cultures de blé et de riz et de moderniser l'agriculture des pays du Sud.

Les détracteurs de cette révolution font, quant à eux, remarquer qu'elle a accru la dépendance technologique des pays du Sud vis-à-vis du Nord et surtout leurs grandes multinationales (semences, machines agricoles, engrais), a favorisé l'endettement des paysans dont beaucoup ont dû vendre leurs terres et émigrer en ville et a détruit l'équilibre écologique de nombreuses régions agricoles (appauvrissement de la biodiversité, monocultures, pollution des eaux et des sols).