Surmonter les caprices d'Ariane
Le Département d’Aérospatiale et Mécanique contribue à la maîtrise des problèmes de frottement et de lubrification qui peuvent apparaître dans la fusée européenne Ariane. Sa spécialité concerne les tests d’équipements mécaniques à très basse température. A l’heure où l’on célèbre les cinquante ans du Spoutnik, la complexité des systèmes mis en œuvre pour placer un satellite autour de la Terre a été quelque peu perdue de vue. Ainsi Ariane, le lanceur européen de satellites, n’a pas été épargné par les ennuis techniques qui se sont traduits par des échecs, heureusement peu nombreux. Sur les 176 vols auxquels l’ESA (Agence Spatiale Européenne) puis Arianespace ont effectués depuis décembre 1979, Ariane a trébuché à 9 reprises. Huit défaillances étaient dues à un problème mécanique au niveau du propulseur-fusée, une à une erreur informatique. L’histoire d’Ariane est émaillée d’incidents liés à des caprices d’ordre mécanique. La plupart ont été diagnostiqués et ont fait l’objet de solutions lors d’essais au sol. L’Université de Liège, depuis la fin des années 80, a contribué à ces essais grâce à l’expertise que le Département d’Aérospatiale et Mécanique (Faculté des Sciences Appliquées) a acquise en thermodynamique, spécialement lors de recherches en tribologie et en lubrification. Il s’est équipé, avec l’aide de la Commission européenne et la Région wallonne, d’un site d’essais cryotechniques en ambiance d’oxygène ou azote liquides. C’est dans cette infrastructure en milieu sécurisé que se déroulent, de façon régulière, des tests sur de délicats équipements du propulseur Vulcain-2 qui équipe le lanceur Ariane 5. |
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