Du bruit et de la gêne
Alors que le bruit est indissociable de la plupart des activités humaines, c’est seulement à la fin des années 1960 et au début des années 1970 que notre environnement sonore a commencé à intéresser les chercheurs. Un intérêt qui n’a cessé de grandir à l’image du volume sonore de nos sociétés. Chercheur au Laboratoire d’anthropologie sociale et culturelle de l’Université de Liège, Paul-Louis Colon a publié un article intitulé «Ecouter le bruit, faire entendre la gêne» (1). Une approche ethnographique du bruit. Dimension symbolique et contextuelle du bruitConstatant que la corrélation entre le niveau de bruit et la gêne déclarée est assez faible, des recherches ont été effectuées afin de déterminer d’autres paramètres qui entrent en jeu comme la dimension symbolique et contextuelle. «Le contexte joue un rôle important, confirme le chercheur. Au-delà de la dimension acoustique, d’autres facteurs influent sur la gêne tels que le jugement de normalité porté sur le son, le contexte relationnel interpersonnel (dans le cas du bruit de voisinage), le mode de gestion du problème et l’attitude des acteurs institutionnels face aux riverains (dans le cas du bruit autour des aéroports), l’attachement au territoire et l’investissement dans la vie locale (également en ce qui concerne le bruit des avions)». A côté de cette approche liée à la nuisance, celle qui porte sur l’écoute aborde également les problèmes liés au bruit mais entend surtout explorer les aspects positifs de l’environnement sonore. (1) «Ecouter le bruit, faire entendre la gêne», in Communications. Les bruits dans la ville (dir. A. Pecqueux), n°90, pp. 95 – 107, 2012. |
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