Le virus de Schmallenberg
Les cellules nerveuses en ligne de mireTout comme le virus responsable de la maladie de la langue bleue (BTV pour « bluetongue virus ») (Lire l'article : La lutte contre la maladie de la langue bleue), le virus de Schmallenberg se transmet d’un animal à l’autre par l’intermédiaire d’un vecteur : les culicoïdes. En effet, des chercheurs de l’University College of London ont démontré que certains de ces moucherons piqueurs sont porteurs du nouveau virus, notamment des culicoïdes prélevés en automne 2011… « Ce qui est extraordinaire », reprend Mutien-Marie Garigliany, « c’est que tout en ayant une virémie très courte, ce virus a réussi à infecter une large majorité des ruminants en Europe. Cela pose question », souligne-t-il. « N’existerait-il pas d’autres moyens de transmission de ce virus ? Plusieurs équipes étudient actuellement cette hypothèse », poursuit le chercheur.
Etude d’un cas atypiqueMi-janvier dernier, le Professeur Daniel Desmecht, Mutien-Marie Garigliany et Calixte Bayrou, assistant au laboratoire de Pathologie, se sont vu confier un cas quelque peu atypique. « Nous avons eu la chance de pouvoir étudier un veau vivant et viable malgré une quasi absence d’encéphale », révèle Mutien-Marie Garigliany. « Cela nous a permis d’observer les signes nerveux associés aux lésions de l’encéphale sur un animal vivant ». L’animal a ensuite été euthanasié pour des raisons éthiques. « Nous avons alors fait des tests pour nous assurer de la présence du virus de Schmallenberg au niveau des lésions ainsi que des tests permettant d’exclure l’implication d’autres virus », précise le chercheur. Ces travaux ont fait l’objet d’une publication en juin dans la revue Emerging Infectious Diseases (1). (1). Schmallenberg virus in calf born at term with porencephaly, belgium. Garigliany MM, Hoffmann B, Dive M, Sartelet A, Bayrou C, Cassart D, Beer M, Desmecht D. Emerging Infectious Diseases. 2012 Jun;18(6):1005-6. doi:10.3201/eid1806.120104. |
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