Méliès, le magicien du fantastique
On décèle par ailleurs dans la filmographie de Georges Méliès toute une série de thèmes qui traverseront par la suite le genre fantastique. Comme la question du double, que l’on retrouve notamment dans L’homme à la tête de caoutchouc (la tête gonflée est la même que celle du laborantin). Ou encore celle de la communication avec l’au-delà, « thématique importante du fantastique que la découverte d’un autre monde et la communication entre deux univers. » Un aspect que l’on retrouve entre autres dans Le Monstre (1903), racontant l’histoire d’un pharaon qui demande à un prêtre de faire revenir sa dulcinée à la vie. Ce dernier habille le squelette d’un voile et fait obéir cette créature au doigt et l’œil, avant de lui rendre véritablement apparence humaine. Enfin, il suffit de parcourir les titres de ses œuvres pour se rendre compte que le surnaturel n’est jamais bien éloigné de l’univers « mélièsien » : Le manoir du diable, L’auberge ensorcelée, Le revenant, Le Royaume des fées, Faust aux enfers, Les 400 farces du diable, La prophétesse de Thèbes, L’alchimiste Parafaragamus… « Finalement, ce qui m’intéresse le plus chez Méliès, c’est ce que j’étudie depuis le début de ma carrière : la représentation du corps au cinéma, explique Dick Tomasovic. Comment décide-t-on de représenter un corps en mouvement ? Cela véhicule tout un imaginaire et nous en apprend beaucoup sur une époque, une idéologie. » Page : précédente 1 2 3 4
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