Une clé pour faire reculer l’arthrose
Des effets mixtes, cela ne suffit pas…Deux grandes recherches, SOTI (Spinal ostoporosis Therapeutic Intervention) et TROPOS (Treatment of Péripheral Osteoporosis) ont d’abord été menées sur plus de 6 500 patients présentant à la fois une ostéoporose post-ménopausique et une arthrose rachidienne. Bonne surprise : le traitement de l’ostéoporose par du ranelate de strontium a réduit de 42 % la progression de l’arthrose lombaire. L’étude TROPOS a également permis de constater que chez des femmes ménopausées recevant du ranelate de strontium, l’excrétion urinaire d’un marqueur biologique reflétant la dégradation du collagène du cartilage (le C-télopeptide du collagène II) était significativement réduite, et ce dès le troisième mois de traitement. Cet effet s’est maintenu durant les 3 ans de la recherche. De plus, 34 % des patientes ont également noté la fin de leurs douleurs au dos… Un programme communC’est ainsi qu’une large étude multicentrique, conduite dans 98 Centres de recherche issus de 18 pays différents et incluant 1 683 patients, a été mise en place. «Le Protocole, classique et en conformité parfaite avec les exigences réglementaires européennes, n’a rencontré aucune difficulté pour être approuvé par le Comité d’Ethique », précise le spécialiste. Dans la mesure où la firme (Servier) qui commercialise la molécule finançait l’étude, une série de précautions ont été scrupuleusement suivies afin d’éviter toute suspicion ultérieure des résultats. En fait, les guidelines (recommandations) publiées par l’Agence Européenne des Médicaments (EMA, European Medecines Agency) pour l’évaluation des traitements de l’ostéoporose ont pratiquement été respectées en « copier-coller ». Des objectifs clairs« Le critère d’évaluation principal de cette étude était la progression du pincement articulaire du compartiment fémoro-tibial interne du genou le plus douloureux chez la personne », rappelle le Pr Reginster. Une technique de radiologie digitalisée analysée par un logiciel semi-automatique, précédemment validée par l’équipe lyonnaise du Pr Roland Chapurlat, du service de Rhumatologie osseuse de l’Hôpital Edouard Henriot, a été utilisée pour mesurer cette progression du pincement articulaire. De plus -et il s’agit d’une des particularités de cette étude - à côté de cette analyse radiographique centralisée, une deuxième analyse, parallèle et totalement indépendante, a été réalisée à Liège, au sein du service du Pr Jean-Yves Reginster. Les résultats de ces deux études radiologiques du critère principal ont abouti à des résultats similaires. « Ce haut niveau de concordance confirme la qualité de la méthode utilisée et le résultat obtenu avec le ranelate de strontium », constate le Pr Reginster. |
|
|||||||||||||||||||||
© 2007 ULi�ge
|
||