L’ancêtre des Eucaryotes, un organisme déjà complexe
« L’expression d’un grand nombre de gènes est régulée par un épissage alternatif. Chez l’homme par exemple, de récentes études montrent que cela concernerait 95% des gènes », précise Patrick Motte. C’est l’épissage alternatif qui est à l’origine de la grande diversité de protéines produites à partir d’un nombre limité de gènes. « Pour reprendre l’exemple de l’homme, lors du séquençage du génome humain, les scientifiques se sont étonnés de ne compter que 30 000 gènes. Cela leur paraissait très peu au vu de la complexité de notre organisme. En effet 30 000 gènes, c’est également ce que contient le génome de la plus petite espèce végétale à fleurs… On sait maintenant que l’épissage alternatif est le processus prépondérant menant à la grande diversité des protéines », continue le Professeur. Retracer l’histoire évolutive des protéines SRQu’il soit constitutif ou alternatif, l’épissage nécessite un édifice macromoléculaire complexe appelé particule d’épissage (ou spliceosome) et qui est elle-même constituée d’une centaine de protéines différentes. Parmi elles, on compte les protéines SR, baptisées comme cela en raison de leur domaine riche en dipeptides sérine-arginine. « Les protéines SR participent à l’assemblage de la particule d’épissage, à la sélection des sites d’épissage et au maintien ou non d’introns et d’exons dans l’ARNm », indique Patrick Motte. |
|
|||||||||||||||||||||
© 2007 ULi�ge
|
||