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AnthropoChildren, la petite nouvelle
24/05/2012

De réfléchir sur l’enfant et l’enfance, aussi, évidemment : comment celui-ci est-il construit, comment se construit-il, quelle place occupe-t-il et comment sa voix peut-elle être entendue ? Plus d’une centaine de scientifiques répondent à l’appel du laboratoire. « Cela n’a fait que confirmer la nécessité, à laquelle je croyais depuis longtemps, de créer une revue qui puisse non seulement montrer la diversité et le volume des travaux réalisés en anthropologie de l’enfance mais encore prolonger la réflexion, notamment théorique, initiée par le congrès afin de nourrir les débats scientifiques, sociaux et politiques qui ont trait à l’enfance. » Et la lumière fut,  un peu moins d’un an plus tard, avec le premier numéro d’AnthropoChildren mis en ligne en février 2012.

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Ce premier numéro, dont une bonne majorité des articles est issue des conférences inaugurales données par les chercheurs lors du congrès, est un numéro spécial. « Il sert à asseoir le champ de la revue et à marquer les contours de l’orientation qui a été prise », confirme Elodie Razy. A la lecture de l’introduction, on apprend ainsi que l’approche anthropologique défendue par les éditeurs – Elodie Razy et Charles-Edouard de Suremain, chargé de recherche en anthropologie (UMR 208 PaLoc « Patrimoines Locaux », IRD-MNHN, France) – et le comité éditorial – qui est composé d’une petite trentaine de scientifiques issus des quatre coins du globe – accorde une importance au travail de terrain de longue durée et à l’observation participante comme démarche scientifique et forme singulière de relation dans le processus de construction de l’objet. Et Elodie Razy, qui co-signe d’ailleurs l’introduction avec Charles-Edouard de Suremain et Véronique Pache Huber, de poursuivre : « un point important que nous défendons également est que l’anthropologie des enfants et de l’enfance, même si elle constitue un champ en elle-même, ne peut être isolée des autres domaines qui participent de l’anthropologie générale (parenté, religion, économie, politique, etc.) au risque de décontextualiser les matériaux produits et de ne pas saisir la réalité dans toute sa complexité. » Une position claire, originale, « qui ne fait pas nécessairement l’unanimité », glisse l’anthropologue, mais qui a l’ambition de rapprocher et de fédérer les différentes traditions académiques existantes de par le monde.

Accès gratuit

AnthropoChildren paraîtra deux fois par an, en français et/ou en anglais. Et son accès est entièrement, et volontairement, gratuit. Explications, là encore : « l’une des visée de la revue est de permettre un dialogue entre la recherche, l’enseignement et la cité au sens large (c’est-à-dire tous les professionnels qui travaillent sur l’enfance aussi bien dans les pays européens, anglophones que dans les pays dits du sud). Il y a, derrière cette initiative, une volonté de décloisonner le champ scientifique pour essayer de faire dialoguer des univers qui n’en ont pas forcément l’habitude. L’accès gratuit en ligne aux articles est la base fondamentale de ce dialogue à la fois « nord-sud » sur le plan scientifique, et « communauté scientifique-société civile » sur un plan plus large : la gratuité permet à toute une communauté scientifique défavorisée d’avoir accès à des contenus scientifiques ; même chose pour les institutions de la société civile, lesquelles ne s’abonnent que très rarement à ce genre de revues. »

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