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Les champs sous l’œil des satellites
17/02/2017

Un projet liant chercheur et agriculteur 

Cela servira à améliorer la méthode de production des agriculteurs avec qui les chercheurs du projet collaborent étroitement. « Nous avons créé une plateforme sur internet où l’agriculteur peut s’inscrire et fournir des données sur sa production. Il y délimite sa parcelle via une image satellite, précise le type de culture semée (maïs, froment d’hiver ou pomme de terre par exemple), indique la date de semis ainsi que les doses d’engrais répandus et toute autre information sur le développement de la culture » explique Joost Wellens. Une coopération essentielle selon le chercheur car « plus nous avons de données, plus nos modèles de prévision sont fiables, et meilleurs sont nos conseils aux agriculteurs ».

Ces derniers sont par exemple informés de la rentabilité de leurs récoltes comparée à la moyenne de celle des autres terrains de leur région. Si nécessaire, des recommandations pourraient leurs être  données pour augmenter leur productivité. 

BELCAM couverture foliacée
Graphique simulant la couverture foliacée - Logiciel Aquacorp

Des outils à disposition de tous

Côté résultat, l’outil apparaît efficace. Les chercheurs du projet notent ainsi une corrélation entre le rendement agricole observé sur le terrain, et celui simulé par le logiciel. Avec une marge d’erreur d’1,6 tonne/ha pour le maïs (en matière sèche). Et 0,9 tonne/ha (matière sèche) concernant le froment d’hiver et les pommes de terre. « D’ici la fin du projet, en 2019, nous espérons diminuer ce seuil d’erreur. Et pour cela, il faut convaincre davantage d’agriculteurs de partager leurs données en ligne ».

L’autre volet du projet à améliorer à l’avenir sera la « détection des anomalies ». « Nos modèles de prévisions fonctionnent quand on se trouve dans des situations dites « normales ». Mais ce qui intéresse surtout l’agriculteur est ce qu’il se passera pour sa récolte en cas de problèmes. Une sécheresse ou des fortes pluies par exemple. Davantage de recherches sur ce sujet doivent donc être réalisées » concède Joost Wellens. À terme, l’équipe espère que ces outils seront utilisés par tous les centres pilotes belges qui conseillent actuellement les agriculteurs. « Si cela est possible, nous tenterons à la fin du projet de créer une application gratuite exploitable pour l’ensemble du monde agricole » conclut le scientifique.

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