Une super-Terre mise en lumière
Un groupe de recherche international, à l’initiative de Michaël Gillon, astrophysicien liégeois, a observé pour la première fois l’émission thermique d’une super-Terre. Une nouvelle qui ouvre la voie à une étude plus approfondie des exoplanètes de petite taille. 55 Cancri eGrâce à des observations antérieures de la vitesse radiale de l’étoile et du transit de la planète, il a été établi que 55 Cancri e a un rayon deux fois supérieur à celui de la Terre (Fig. 1) pour une masse huit fois plus élevée. Ce qui a permis aux astrophysiciens de se faire une idée approximative de sa densité et donc de sa composition la plus probable. « 55 Cancri e, développe Michaël Gillon, serait un objet composé majoritairement de roche, avec des composés plus volatils. Hypothétiquement, nous pensons à une couche externe de glace d’eau à l’état supercritique, étant données la très haute température et la pression immense due à la gravité. On pourrait y trouver d’autres composés volatils comme du méthane, par exemple. Le seul endroit où il y aurait de l’eau à l’état gazeux serait la surface, formant une atmosphère secondaire entourant la planète. Le mélange entre roche et glace donnerait un objet comparable à ce que nous pensons être les cœurs de Neptune et Uranus, sans leur enveloppe gazeuse principalement composée d’hydrogène et d’hélium. » ![]() (1) Demory B.-O., Gillon M., Seager S., Benneke B., Deming D. & Jackson B., Detection of Thermal Emission from a Super-Earth, The Astrophysical Journal Letters, 2012. |
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