Qui paie le salarié?

Il est payé par son employeur, à savoir le GE, qui est aussi l'employeur juridique. Le GE facture les prestations du salarié aux membres utilisateurs du travailleur partagé.

Le coût salarial est-il plus élevé en raison des frais liés à la gestion du GE?

Tout dépend des modalités de gestion du GE. Dans les petits GE, les membres se partagent la gestion ou celle-ci est externalisée à un secrétariat social. Le coût salarial est donc équivalent à celui d'un autre travailleur. Dans un GE de plus grande taille, les membres peuvent décider de recourir aux services d'un gérant. Cette fonction peut être prise en charge par un des membres, qui facture ensuite au GE les heures consacrées à cette gestion. Autre solution : l’engagement d’un gérant par le GE. Le coût salarial devra alors être partagé par les membres.  La Chambre du Commerce et de l’Industrie de Liège, qui gère le GE Job'Ardent, demande une participation annuelle forfaitaire aux membres du GE.

Dans tous les cas, le coût du travail dans un GE est inférieur à celui d'un travailleur intérimaire, car le GE n'a pas vocation à faire du bénéfice.

Que se passe-t-il si, dans une des entreprises, il n’y a plus de travail pour un salarié du GE ?

A nouveau, tout dépend de la taille du GE. S’il compte beaucoup de membres, il sera probablement aisé de trouver un autre utilisateur pour pallier la défection d'un membre. La loi belge oblige les GE à engager à temps plein, donc si on ne trouve pas tout de suite un nouvel utilisateur remplaçant, les utilisateurs restants devront accroître temporairement leur recours au travailleur partagé et donc, aussi, leur contribution à la charge salariale. Si tous les utilisateurs d'un même travailleur rencontrent des difficultés au même moment, alors il sera peut-être nécessaire de licencier le travailleur. Mais, globalement, on peut considérer que le travailleur d'un GE possède une sécurité d'emploi accrue, car les risques sont répartis sur plusieurs employeurs au lieu d'un seul.

Pour les salariés, s'agit-il d'un travail temporaire au sein de chaque entreprise ou de temps partiels indéterminés dans plusieurs entreprises à la fois ?

Il s'agit plutôt de temps partiels à durée indéterminée dans plusieurs entreprises utilisatrices. Mais en fonction du type de besoin, les modalités changent. Ainsi, par exemple, à Bruxelles, le GE JobIris  emploie 6 mois les salariés chez Viangros (printemps et été) et 6 mois chez Leonidas (automne et hiver). Dans le GE Job'Ardent, à Liège, un infographiste va le lundi et le mardi chez un utilisateur, le mercredi chez un deuxième, le jeudi chez un troisième  et le vendredi chez un dernier. Cependant, toutes les formules sont possibles, en fonction des besoins et des accords passés entre les co-employeurs.

Pour plus de renseignements : voir le site www.crgew.be