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La culture wallonne
29/03/2012

Restait encore à régler certains « détails » : avec ou sans Bruxelles ? Les auteurs ont décidé de ne pas intégrer la capitale qui, géographiquement, « ne fait objectivement pas partie du territoire, même si les liens entre les deux cultures furent très forts, surtout à partir du 18e siècle et du début de la francisation. » Avec ou sans la communauté germanophone ? Avec, ont-ils décrété, précisément pour les mêmes raisons institutionnelles.

Pas de « Wallonie » avant 1844

L’ouvrage – après l’introduction de rigueur – s’ouvre sur cette question : « Qu’est-ce que la Wallonie ? » La réponse paraît évidente, mais elle est en réalité plutôt complexe. Le mot ne fit en effet son apparition qu’en 1844 (son usage était alors réservé à une certaine élite intellectuelle namuroise et liégeoise). Comme le démontre le très intéressant cahier cartographique adossé à ce premier chapitre, le territoire fut en réalité balloté au fil des siècles d’un empire à l’autre, d’un pays à l’autre, faisant tantôt partie de la Gaule, de la Lotharingie, des Pays-Bas espagnols, puis autrichiens, des départements français…

Carnaval-BincheLes auteurs ont ensuite choisi d’opter dans un premier temps pour une division chronologique : de la préhistoire à nos jours en passant par la Gaule, le Moyen-Âge ou encore la Renaissance et les révolutions. Une deuxième partie est ensuite consacrée à des approches thématiques : langue et littérature, livres et lecture, édition, musiques, arts de la scène, les arts au Moyen Âge, les arts des 14e et 15e siècles, les arts plastiques du 16e au 18e siècle, les arts plastiques et graphiques aux 19e et 20e siècles, la photographie, le cinéma et les arts audiovisuels et enfin les musées.

Le tout étant richement illustré (pas moins de 400 images !), de quoi rendre la lecture visuellement agréable. De quoi, aussi, (re)découvrir certains objets, lieux, ou archives. Comme cette couverture du magazine Pourquoi pas ?, sur laquelle on constate non seulement qu’en 1961, un hebdomadaire se vendait 10 francs, mais surtout que l’on parlait déjà de scission de la Belgique (en témoigne ce dessin représentant un drapeau national découpé par une paire de ciseaux) et de fédéralisme. On regarde aussi d’un nouvel œil toutes ces photographies de superbes bâtiments devant lesquels on passe parfois sans réellement les voir tant ils font partie de notre quotidien : la cathédrale Notre-Dame de Tournai, le théâtre Le Manège à Mons, la récente extension du Musée de la photographie à Charleroi, le Palais Curtius de Liège, le Parlement wallon à Namur coincé entre la Citadelle et la Meuse…

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