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Evaluer le stress du cheval
19/03/2012

Au service du bien-être

Une seconde partie de la recherche doctorale consistait en une évaluation du niveau de stress en clinique. Il s'agissait à ce stade de déterminer quels comportements, chez l'animal, pouvaient être associés au stress et provoquer des problèmes lors des  manipulations vétérinaires. Un objectifs secondaire était, toujours dans une perspective préventive destinée à faciliter la prise en charge, de savoir dans quelle mesure le tempérament d'un cheval était évaluable dès l'arrivée de l'animal en clinique. Pendant deux ans, à la clinique vétérinaire du Sart Tilman, Marie Peeters suit quelque 93 étalons, âgés de 3 à 6 ans, dans le cadre d’une expertise vétérinaire, étape préliminaires à leur admission comme reproducteurs au « stud-book » (ou registre d'élevage) des chevaux de sport belges. Ces expertises sont réalisées chaque année par le Pôle équin de la Clinique Vétérinaire Universitaire de Liège (dirigé par le professeur Didier Serteyn) « Nous avons suivi leur comportement tout au long du processus de l’expertise: passage sur la balance, prise de sang, examens locomoteurs, examens radiologiques, endoscopie, electro cardiogramme… autant de manipulations nouvelles et effrayantes pour le cheval, nombreuses occasions d'observer des comportements associés au stress. Des questionnaires de tempérament ont également été remplis systématiquement par les propriétaires des étalons, par les vétérinaires et les techniciens présents. » Une analyse de corrélation fait alors émerger, et permet de répertorier, un éventail de comportements non désirables qui, en large partie associés au stress, rendent les manipulations plus périlleuses: mouvements de tête pour se dégager, taper du pied, avancer puis reculer, etc. « Par ailleurs, ces occasions ont permis de procéder à une évaluation,  en clinique, du tempérament du cheval — est-il plutôt timide, anxieux, sociable, mal éduqué, etc. Evaluations intéressantes dans la mesure où nous avons démontré qu’elles permettent de prédire des difficultés rencontrées lors des interventions, et donc anticiper les accidents et d’améliorer la prise en charge globale de l'animal. » Et de conclure: « De manière générale, on voit bien que l'étude du stress chez le cheval, couplée à l'étude du tempérament, a surtout une vocation anticipative: on contribue ici à l'amélioration du bien-être du cheval, du propriétaire et du personnel soignant ».

operation stress

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