Accrochez-vous !
Bio-inspirationCar tel est bien le but de ces recherches au-delà de la compréhension du phénomène : concevoir un mécanisme qui peut s’accrocher fortement et se détacher de manière très rapide (l’insecte fait des dizaines de pas par seconde et peut soutenir jusqu’à dix fois son poids !). L’idée est de pouvoir utiliser cela en robotique, en micromanipulation car les plus petits composants électroniques fabriqués font 200-400 microns, non pas tant parce qu’on ne sait pas fabriquer plus petit, que parce qu’on ne sait pas manipuler plus petit. L’insecte, lui, est capable d’attacher une structure de 5 microns (son poil) puis la détacher. Ce qui lui permet de faire ça, c’est notamment la présence de liquide et des mouvements précis que les chercheurs aimeraient pouvoir reproduire avec un outil bio-inspiré. C’est dans cette voie que vont se poursuivre les recherches au sein du laboratoire liégeois. Un projet soutenu par le FNRS vise à étudier comment le liquide est secrété et acheminé vers les poils et comment il est géré par l’animal. En effet, comme il en perd à chaque dépôt, il faut qu’il le renouvelle. Mais comme ça lui coûte cher en énergie, il a intérêt à être économe. Les chercheurs suspectent donc la belle chrysomèle de l’oseille d’avoir développé des mouvements qui favorisent cette économie d’énergie, d’avoir des manières spécifiques de bouger pour ne pas perdre trop de liquide ! Page : précédente 1 2 3
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