Chansons de gestes
Techniques optoélectroniques et vidéo, plateformes de force, électromyographie : l'analyse du mouvement humain exige des technologies de pointe. Inauguré en mars 2012, le LAMH (Laboratoire d'analyse du mouvement humain) s'intéressera tant à la performance sportive et à la prévention des lésions chez l'athlète qu'aux pathologies neurologiques, telle la maladie de Parkinson, à l'aide à la conception de prothèses ou encore à des questions de génie civil, comme l'effet de marche sur certaines structures.
L'illusion d'un idéalLes biomécaniciens s'accordent pour considérer qu'il n'existe pas a priori un geste idéal vers lequel doivent tendre les athlètes - le sport de haut niveau est le terrain de prédilection de l'analyse du mouvement -, mais seulement un optimum pour un individu donné à un moment donné. En d'autres termes, l'efficacité d'un geste comme le lancer du javelot ou le swing du golfeur ne résulte pas d'une technique immuable qui doit être apprise comme une comptine pour enfant, mais plutôt d'une adéquation entre la force, l'expérience, les dispositions physiques et mentales du sportif au moment de l'action. Cela condamne-t-il pour autant toute recherche visant précisément à ordonner la pratique gestuelle de chacun ? Non, bien sûr. « Il existe des paramètres de performance que la biomécanique essaie de dégager, indique Bénédicte Forthomme, Chargée de cours au département des sciences de la motricité à la faculté de médecine de l'Université de Liège (ULg) et membre du Laboratoire d'analyse du mouvement humain (LAMH), récemment créé. Par exemple, toutes autres choses étant égales, les tennismen dont les balles de service sont les plus rapides sont ceux qui amènent l'épaule en rotation externe à autant de degrés et qui positionnent le corps de telle façon. On peut donc essayer d'optimiser ces paramètres, mais dans les limites de la morphologie propre à chaque athlète. » |
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