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Un éléphant marin, ça trompe rarement
16/12/2011

La femelle adulte est fécondable dès la fin de l’allaitement de son petit et donnera naissance au suivant environ onze mois plus tard. Mais le développement de l’embryon ne commence pas aussitôt. La gestation ne dure en effet que sept mois et demi. C’est ce qu’on appelle le phénomène de « diapause embryonnaire », commun chez de nombreuses espèces de phoques. Une fois sevrés, les jeunes phoques se regroupent et se mettent progressivement à l’eau, pour y faire l’apprentissage de la vie en mer. C’est également pendant cette période à terre que les jeunes éléphants de mer perdent leur pelage de naissance, le lanugo. Certains peuvent ainsi rester à terre trois mois sans se nourrir…

Des « sentinelles » de l’environnement

Les mammifères marins en général et l’éléphant de mer en particulier sont considérés comme des « sentinelles » de la pollution en milieu marin. Le mot « sentinelle » peut presque être entendu, ici, dans son sens propre : une sentinelle fait le guet pour les autres ; c’est le gardien, le veilleur, la vigie qui avertit de la présence d’un danger. Pourquoi les scientifiques considèrent-ils les éléphants marins comme des sentinelles ?  Parce que ces animaux, situés au sommet des réseaux trophiques, sont de précieux bioindicateurs de la santé marine. C’est-à-dire ? « Perchés » en haut de la chaîne alimentaire propre à leur milieu marin, ils se nourrissent essentiellement de poissons et de calmars qui, eux-mêmes, se sont nourris préalablement de poissons plus petits et de crustacés, après que ces derniers eurent ingéré les animalcules du zooplancton carnivore, lui-même prédateur du zooplancton herbivore après l’absorption, par ce dernier, du phytoplancton, la « soupe végétale » située à la base de la chaîne alimentaire en milieu aquatique.

Réseau trophique1

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