Des gouttes sur des réseaux
Le but de l’étude était d’arriver à créer de telles gouttes simplement et de manière très modulable : si on veut davantage de composantes internes par exemple, il suffit de rajouter autant de fibres qu’on veut de composantes supplémentaires. Cela a l’air simple, mais en fait, il a fallu procéder à de nombreuses expériences par essais et erreurs pour arriver à déterminer le dispositif optimal. Si on n’utilise pas des fibres de diamètres différents, si on ne tourne pas le dispositif pour inverser la symétrie, alors on n’arrive pas à encapsuler. La goutte d’huile passe au-delà du nœud sans rien emporter du volume d’eau piégé. C’est l’astuce qu’il a fallu trouver. ApplicationsLe point le plus intéressant est le fait qu’on a plusieurs gouttelettes différentes à l’intérieur d’une même goutte. « C’est ce qui est recherché par l’industrie pharmaceutique, explique Floriane Weyer. Dans une gélule, il y a souvent plusieurs principes actifs et pour l’instant, les producteurs de médicaments sont obligés de les mêler. Ils sont intéressés par le fait de les mettre dans des compartiments distincts pour qu’ils puissent agir l’un après l’autre par exemple. C’est le cas avec notre système : si, à la place de l’huile vous utilisez un composant qui se polymérise (durcit), la capsule est solide et les gouttelettes sont séparées les unes des autres. Et elles vont le rester alors que dans le cas de l’huile, elles finissent par fusionner à cause de la gravité. » Une propriété qui a attiré l’attention de l’industrie chimique, intéressée à placer des réactifs différents dans les gouttelettes ; lorsqu’elles fusionnent, la réaction chimique peut alors se produire. Ces gouttes sont donc de véritables micro-réacteurs. Page : précédente 1 2
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