Carences en vitamine D : y voir plus clair !
Les risques d’une carence en vitamine DOr, une carence en celle-ci est suspectée d’être impliquée dans différentes maladies, comme les maladies osseuses, mais aussi les maladies cardiovasculaires, la sclérose en plaques ou encore le cancer. Autant de possibilités qui méritent néanmoins encore d’être précisées et confirmées : « Pour certaines pathologies, le lien de cause à effet est clairement démontré : c’est le cas du rachitisme chez l’enfant ou de l’ostéomalacie chez l’adulte », précise le Pr Kolh. De même, la carence en vitamine D est également présente chez les personnes qui développent une sclérose en plaques. Des études montrent qu’il ne s’agit pas d’une simple corrélation, ni même une conséquence de la maladie, mais que la carence en vitamine D est bien un facteur de risque d’apparition de la maladie, d’autant qu’elle est présente bien avant l’apparition des symptômes. Quel rôle des compléments ?On pourrait chercher à augmenter les apports alimentaires ou l’exposition à la lumière, les deux sources de vitamine D, mais cela risque d’être difficile chez nous : « Dans l’alimentation, on retrouve la vitamine D essentiellement dans les poissons gras, ou encore dans des aliments enrichis, comme des margarines. Mais en Belgique, la législation ne permet pas d’ajouter de la vitamine D dans un grand nombre d’aliments comme par exemple au Canada ou aux États-Unis. Quant à l’apport par les rayons UV, on comprendra que même si l’on peut parfois bénéficier chez nous d’un été ensoleillé, l’exposition intense aux rayons du soleil ou aux bancs solaires n’est pas à conseiller, vu le risque de mélanome… » Population à part ?Mais il semble qu’une partie de la population pourrait ne pas tirer de bénéfice des suppléments de vitamine D : les personnes obèses. L’étude montre une relation inverse entre les concentrations de 25(OH)D dans le sang et l’IMC (indice de masse corporelle) de la personne : plus elle est en surpoids, moins elle a de vitamine D. Et cela, qu’elle prenne ou non des compléments. « Cela pourrait s’expliquer par le fait que la vitamine D est liposoluble, et qu’elle est donc stockée dans le tissu adipeux, la rendant moins disponible pour l’hydroxylation… Cela signifierait alors que les personnes obèses doivent recevoir des doses plus importantes. » (1) Hoge A., Donneau AF, Streel S., Kolh P., Chapelle JP, Albert A., Cavalier E., Guillaume M., Vitamin D deficiency is common among adults in Wallonia (Belgium, 51°30′ North): findings from the Nutrition, Environment and Cardio-Vascular Health study. Nutrition Research 35 (2015) 716 – 725 Page : précédente 1 2
|
|
||||||||||||||||||
© 2007 ULi�ge
|
||