Mise en lumière des aurores de Jupiter
Une campagne d’observations comparées à l’aide des satellites Hubble et Hisaki permet d’épingler et de comprendre le processus à l’œuvre derrière l’apparition de certaines aurores sur Jupiter. Il s’agit d’une redistribution du plasma dans une région de sa magnétosphère. Mieux encore, les chercheurs ont pu totalement écarter le vent solaire des facteurs influençant ces aurores. La dynamique aurorale sur Jupiter dépend de nombreux processus différents, qui n’ont parfois aucun lien avec ce que nous pouvons observer sur Terre. Des mécanismes qui n’ont pas encore dévoilé tous leurs secrets. Pourtant, leur singularité au sein du système solaire pourrait masquer leur caractère commun dans l’univers, le profil de la géante gazeuse étant proche de la plupart des exoplanètes découvertes à ce jour. Comprendre ces phénomènes physiques et les discerner de ce qu’on connaît devrait permettre de développer des outils pour mieux appréhender des mécanismes possiblement répandus dans le cosmos. Difficile d’y voir clairUne grande inconnue reste l’influence du vent solaire. On connaît son rôle sur Terre, mais il est difficile à évaluer sur Jupiter. La géante gazeuse est bien plus éloignée du soleil, donc la pression du vent solaire y est plus faible De plus, le champ magnétique de Jupiter est incomparablement plus intense que sur Terre, et les phénomènes internes liés à la circulation du plasma dominent. « Ceci dit, explique le planétologue, il est impossible que le vent solaire n’ait aucune influence, même si elle reste secondaire. Mais quand ces vents sont plus forts, ils peuvent compresser considérablement la magnétosphère jovienne et influencer la façon dont le plasma circule à l’intérieur. » A partir de ce constat, tout l’enjeu revient à différencier dans les aurores ce qui est lié au vent solaire de ce qui ne l’est pas. Ce qui relève du casse-tête. Certes, des modèles permettent d’estimer les variations du vent solaire sur Jupiter en fonction des mesures prises sur Terre et de leur évolution supposée. Mais la précision de ces modèles est limitée et ne permet pas de comprendre les décalages temporels observés entre l’arrivée estimée d’un choc dans le vent solaire et l’intensification de l’aurore qui y serait liée. |
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