Un arc transpolaire découvert sur Saturne
C’est ainsi que selon les différentes propriétés des planètes, des aurores peuvent être créées par des processus différents. Sur Terre, ils seront plutôt externes, les particules du vent solaire passant plus facilement à travers la magnétosphère. Sur les géantes gazeuses, le vent solaire aura moins d’emprise, et les aurores seront davantage le résultat de processus internes. La controverse autour de SaturneSaturne, plus petite que Jupiter, n’en reste pas moins une géante gazeuse. Ses caractéristiques rappellent celles de sa voisine, tant au niveau de sa composition que de son comportement. A l’instar de sa grande complice, son champ magnétique est autrement plus puissant que celui de la Terre, les vents solaires, étant donné la distance plus grande qui sépare la planète de l’étoile, y sont moins importants, sa vitesse de rotation est plus rapide, puisqu’elle n’a besoin que de 10 heures pour faire un tour sur elle-même, et surtout, sa magnétosphère contient également du plasma, dont l’origine mérite un petit détour explicatif. « Jupiter et Saturne sont initialement composées d’atomes d’hydrogène et d’hélium à un état neutre, développent les chercheurs. Pour Jupiter, la principale source de plasma est sa lune Io, probablement l’objet le plus volcanique du système solaire. Pour Saturne, outre ses anneaux, c’est plutôt Encelade, qui a également une activité volcanique, ou cryovolcanique pour être plus précis. On y observe d’immenses geysers d’eau, qui se transforment en glace. La phase liquide n’existe pas dans l’espace » Lors de ces éruptions, la matière éjectée va sortir de l’attraction gravifique du satellite (comme pour Io, la lune volcanique de Jupiter), être ionisée par les rayonnements ultraviolets du soleil, avant d’être piégée par le champ magnétique planétaire à l’état de plasma et s’accumuler dans la magnétosphère. Un processus que l’on retrouve tant pour Saturne que pour Jupiter. L’arc transpolaire sur Saturne réhabilite les vents solairesSur Jupiter, le champ magnétique du soleil rebondit et contourne la planète sans en pénétrer la magnétosphère. Exactement de la même manière que l’eau d’une rivière contourne une pierre sans l’altérer. Or, pour qu’il y ait reconnexion entre les lignes de champ, le vent solaire doit pénétrer dans la magnétosphère, comme si l’eau finissait par entrer dans la pierre. Pourquoi le champ magnétique solaire glisserait-il sur Jupiter et pourrait-il se laisser piéger par Saturne ? La réponse se trouve probablement dans l’intensité du champ magnétique, dix fois moins grande que sur son encombrante voisine, ou dans la présence moins importante de plasma. |
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