D’une feuille à l’autre
La propagation des maladies dans les cultures est restée largement inexpliquée jusqu’à aujourd’hui. Certes, on se doutait bien que la pluie devait jouer un rôle mais sans pouvoir expliquer son mode d’action. Les recherches de Tristan Gilet, chargé de cours à la Faculté des Sciences appliquées de l’Université de Liège et de Lydia Bourouiba, professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), permettent d’apporter un début de réponse à cette question. Deux mécanismes principaux semblent à l’œuvre. Dans le premier cas, une goutte en percute directement une autre, tombée précédemment sur une feuille et dans laquelle le pathogène a eu le temps de se répartir. L’impact de la seconde goutte la projette alors sur une autre feuille ou une plante voisine. L’autre mécanisme est celui de la catapulte : la goutte impacte, plie la feuille et la transforme en une catapulte qui éjecte alors des gouttes contaminées vers d’autres plantes. Des résultats qui pourraient déboucher sur une utilisation plus raisonnée des pesticides et un moindre recours aux OGM. Un labo, quatre axes de rechercheCes exemples montrent à quel point de petites causes peuvent avoir de grands effets, dans notre vie quotidienne ou pour des procédés industriels. D’où les quatre axes de recherche développés par Tristan Gilet et son équipe de jeunes chercheurs « Le premier est la microfluidique, explique Tristan Gilet ; il incarne le concept de laboratoire sur puces : nous travaillons sur des procédés permettant d’automatiser et de miniaturiser des réactions biochimiques. Celles-ci sont réalisées en mélangeant des gouttes de 1/10 de millimètre de diamètre. Un des avantages de ce système est évidemment la vitesse d’opération puisqu’il est possible de manipuler jusqu’à 1.000 gouttes par seconde dans une seule unité, ce qui fait autant de réactions. |
|
|||||||||||||||||||||
© 2007 ULi�ge
|
||