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André Monfils, pionnier de l’optique spatiale liégeoise.
13/07/2011

De cette épreuve pour sa survie, IAL Space sort finalement grandi. Le Professeur Monfils, dont la ténacité a prévalu, et son équipe, qui sont habitués à relever les défis scientifiques et technologiques, doivent relever un autre défi de taille en mettant leur outil de recherche et d’étalonnage à la disposition de l’Europe spatiale. Le radiomètre que Matra réalise pour Meteosat-1, le premier satellite européen de météorologie, vient à Liège pour sa calibration optique. L’avenir d’IAL Space passe par la signature, en 1975, d’un protocole d’accord entre l’Université de Liège et l’ESA (European Space Agency). L’intégration du savoir-faire de l’infrastructure liégeoise dans un réseau européen de moyens d’essais spatiaux signifie la reconnaissance d’IAL Space comme pôle d'excellence en Europe pour la qualification d'instruments opto-électroniques qui doivent fonctionner dans les conditions extrêmes de l'espace.

Avenir européen

Noyau Comete HalleyCette solution de faire d’IAL Space une facilité coordonnée de l’ESA sauve l’équipe du professeur Monfils et préserve des compétences technologiques qui participaient à la renommée de l’Université dans le domaine spatial. La qualité de ses prestations pour l’ESA et l’industrie spatiale européenne se trouve confirmée pour le détecteur européen du satellite Hubble Space Telescope (HST) de la NASA, ainsi que pour la mission Giotto d’une sonde européenne vers la fameuse Comète de Halley. La Halley Multicolour Camera (HMC) qui réussit le 14 mars 1986 à prendre les premières vues rapprochées - jusqu’à quelque 600 km- d’un noyau cométaire fut calibrée par IAL Space dans FOCAL-2. Mais ce simulateur devient trop exigu et ses performances sont trop limitées. Surtout que les satellites de l’ESA deviennent plus ambitieux, complexes et volumineux…

IAL Space, afin de tester l’optique du satellite d’astrométrie Hipparcos réalisé par Matra, conçoit FOCAL-5 d’un diamètre de 5 m et de 6,6 m de long. Ce nouvel outil de simulation dans le vide est financé par l’ESA et réalisé par la PME AMOS (Advanced Mechanical and Optical Systems) qui est créée en 1983 au sein des Ateliers de la Meuse. En 1984, pour accueillir FOCAL-5, IAL Space, avec le support financier de la Région Wallonne - grâce aux Ministres Jean-Maurice Dehousse et Melchior Wathelet -, s’installe dans le Parc scientifique du Sart Tilman. Un bâtiment de quelque 4.000 m² - propriété de l’Université - est construit autour d'une salle propre qui abrite trois cuves de simulation. Le financement Prodex auquel contribue la Belgique, fait participer l’Université de Liège à bon nombre de missions scientifiques sur orbite pour l’étude du Soleil, l’analyse des aurores, la connaissance de l’Univers. Et une équipe d’ingénieurs entreprend de réamorcer l’activité, qui avait marqué les débuts d’IAL Space, de conception et de développement d’instruments originaux et innovants pour des satellites, tant de l’ESA que de la NASA.


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