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Youri Gagarine, 12 avril 1961: « Je viens du Cosmos ! »
04/07/2011

Vidéo First Orbit

Objectif Lune : coup d’envoi américain :

L’exploit de Gagarine constitue le premier grand événement spatial des « goldensixties ». Il va en appeler d’autres, qui vont s’enchaîner, tant à l’Est soviétique qu’à l’Ouest américain. Loin d’être assouvi, l’appétit humain d’en savoir plus en faisant reculer la frontière de l’espace trouve son apothéose, les 20 et 21 juillet 1969, avec les premiers pas de l’Homme sur la Lune. Mais ces pas viennent d’Amérique. C’est la bannière étoilée des USA qui est plantée par les astronautes de la NASA dans le désert lunaire de la « Mer de la Tranquillité ».  

Les 108 minutes de Gagarine autour de la Terre n’avaient pas laissé indifférente la nation américaine qui, en janvier 1961, avait confié la Maison Blanche au jeune président John Kennedy (1917-1963). Celui-ci prit conseil à la NASA (National Aeronautics & Space Administration), plus spécialement auprès de Wernher von Braun (1912-1977)qui avait sauvé l’honneur de l’Amérique après les deux premiers Spoutniks. Sa riposte à la mainmise de Moscou sur le Cosmos prit la forme d’un discours mémorable du Président Kennedy devant le Congrès,le 25 mai 1961. Soit sept semaines  après le premier vol habité surorbite. Il invitait les USA à « tenir le pari suivant : avant la fin de la décennie, faire arriver un homme sur la Lune et de le ramener sain et sauf sur la Terre ». Et il précisait : « Aucun autre projet durant cette période ne sera plus impressionnant pourl 'humanité, ni plus important pour l'exploration de l'espace à long terme. Aucun ne sera aussi difficile ni aussi coûteux à réaliser. »
 

Une course « L’Homme sur la Lune » se trouvait lancée. Le compte à reboursétait enclenché. L’Amérique, qui balbutiait en 1961 pour la technologie des vols spatiaux habités, avait 104 mois - jusqu’en décembre 1969 -pour gagner son audacieux pari. Cent-quatre mois d’une intense mobilisation. Tout est allé très vite. Trop vite. Finalement, entre le pari lancé par le Président Kennedy et le retour des astronautes qui ont marché à la surface lunaire, à peine 98 mois s’écoulèrent !

L’astronautique ou la conquête de l’espace démontra qu’elle était affaire d’Etat(s).Elle se trouva stimulée par la guerre froide, qui marqua les relations tendues entre le régime communiste de l’Union Soviétique (la Russie) etl e système capitaliste des Etats-Unis. Elle servit de décor à une rivalité de prestige pour les missions spatiales, puis à une épique course vers la Lune. A coups de dizaines de milliards de roubles et de milliards de dollars, Moscou jouait la carte du secret et Washington surfait sur les médias. Les deux Grands des années 60 se lancèrent dans une compétition technologique à des fins politiques. Les Européens regardaient, médusés, les exploits que Soviétiques et  Américains réalisaient dans l’exploration spatiale.

Certains voient plusloin… L’aventure humaine de l’espace fête cette année un demi-siècle d’exploits, de missions et d’applications, mais n’étonne plus guère par ses prouesses, ses découvertes et son impact sur la société. Vu son prix exorbitant et compte tenu des priorités auxquelles notre planète est confrontée pour sa survie, la colonisation d’autres corps du système solaire prendra du temps, beaucoup de temps. Maisl ’astrophysicien Stephen Hawking, célèbre pour sa théorie de la naissance de l’Univers, inquiet de la détérioration de l’environnement terrestre, n’hésite pas à inviter la communauté mondiale à une fuite en avant: « Il est important pour la race humaine de se disperser dans l’espace : c’est une question de survie ! ».

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