Incontinence urinaire masculine: un nouveau traitement chirurgical
Et pour l'homme?Pourquoi ne pas placer ce type de bandelette chez l'homme aussi? s'est demandé Jean de Leval. Ainsi, en 2006, il présente un système novateur qui permet de faire l'intervention chez les patients souffrant d'incontinence d'effort après prostatectomie totale. Chez l'homme, l'incontinence par urgence est assez fréquente, surtout en cas de maladie prostatique. En revanche, il est beaucoup moins sujet que la femme à l'incontinence par effort: chez lui, elle survient quasi uniquement après opération de la prostate et en particulier du cancer de la prostate. "Et comme on en opère beaucoup, c'est pour ces malades-là que j'ai pensé et essayé de faire quelque chose", poursuit-il. Aujourd'hui, la référence pour traiter l'incontinence d'effort après ablation complète de la prostate est le sphincter urinaire artificiel. C'est l'Américain Brantley Scott qui a mis au point, au début des années 70, le meilleur système de sphincter artificiel, toujours utilisé de nos jours. "Il s'agit de mettre autour du canal de l’urètre une petite manchette, qui est connectée à un petit ballon avec du liquide dans le ventre et une petite poire pour pouvoir actionner le système. Cette poire se trouve au niveau de la bourse chez l'homme et de la grande lèvre chez la femme, on pousse dessus pour ouvrir et fermer, remplir et vider la manchette". Un kit simple et efficaceLe TOM-Sling est une bandelette de compression urétrale. Le kit se compose d'une bandelette implantable en polypropylène (un matériau bien toléré par le corps), de deux poignées étudiées pour assurer un positionnement optimal du dispositif, ces 2 bras latéraux sont passés par voie transobturatrice (du dedans (sous l'urètre) en dehors (racine de la cuisse) via les trous obturateurs), d'une paire de passeurs brevetés, d'un guide à ailettes, d'une paire de tubes flexibles et d'une paire de fils de traction.
En cas de prostatectomie radicaleCette intervention est destinée aux hommes souffrant d'incontinence d'effort modérée à sévère et mal supportée 12 mois après prostatectomie radicale et échec de la rééducation. Il faut savoir qu'environ 10% de ces patients vont avoir des problèmes d'incontinence persistant après un an. Dans ce groupe, environ 30% ont une incontinence très invalidante et 70%, une incontinence moins importante.
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