Incontinence urinaire masculine: un nouveau traitement chirurgical
Trois avantages principauxPar rapport au sphincter urinaire artificiel, la bandelette permet d'uriner de manière spontanée, il n'y a aucune action mécanique du patient pour ouvrir et fermer l'urètre. "C'est l'intérêt le plus grand d'autant qu'on s'adresse souvent à des personnes d'un certain âge, qui vont vieillir et qui peuvent oublier de manipuler le système". Petits désagrémentsPeu d'inconvénients sont à mettre au passif du TOM-Sling, estime l'urologue. Elles sont au nombre de trois et relativement rares. "Il peut y avoir des rétentions d’urine postopératoires: ne pas savoir uriner au début ou pendant quelques jours, ou difficilement. Chez environ un malade sur 6, il faudra remettre une sonde: au lieu de l'ôter après 2 jours, on la retire après 8 jours. Ensuite, on compte 1 ou 2% d'infections au site d'intervention et parfois des douleurs au niveau du siège (avec éventuellement un peu de zones endormies), qui disparaissent le plus souvent après quelques jours ou semaines. Il peut y avoir des douleurs plus importantes, surtout chez des malades irradiés parce que les tissus sont plus durs, il faut tirer plus fort, etc. La douleur est inhérente à toute chirurgie à ce niveau-là, je crois. Avec le sphincter artificiel, il n'y a pas la même douleur, parce qu'il n'y a pas la même compression puisque là, le dispositif ferme et ouvre l'urètre sans comprimer les structures où passent des vaisseaux et des nerfs". Bouche-à-oreilleEn Belgique, 300 à 450 patients pourraient bénéficier de cette technique chaque année. "Notre but n'est pas de faire 1000 opérations/an, nous voulons faire connaître notre système qui semble extrêmement intéressant et positif pour le malade. C'est notre principal objectif. Ensuite, nous désirons que notre technique soit développée ailleurs. Nous devons faire en sorte que des urologues soient intéressés et qu'ils viennent chez nous pour recevoir une formation adéquate. Nous sommes une université et nous voulons former des médecins et guérir les malades. À ce titre, l'expérience suisse est intéressante parce qu'elle est faite avec d'autres médecins qui en sont enchantés. Des gens viennent de partout pour se faire traiter et le mouvement s'amplifie. Nous sommes donc confiants par rapport à la qualité de notre produit", conclut Jean de Leval.
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