L’arpenteur de la Voie Lactée
Record de sensibilité dans l’espaceL’astrométrie spatiale est bel et bien une spécialité européenne, reconnue mondialement. Elle a pris son essor sous l’impulsion de l’astrophysicien français Pierre Lacroute (1906-1993) qui a réussi à convaincre l’ESA de l’intérêt de développer le satellite Hipparcos pour mesurer la position et le mouvement des étoiles. Celui-ci fut réalisé par Astrium et son instrumentation fut, déjà, testée au CSL. Gaia a suivi le même parcours pour son développement. Après Hipparcos qui fut utilisé en 1990-1993, une nouvelle étape est franchie avec Gaia qui observera de façon plus fine que son prédécesseur. Double implication d’AGOL’observatoire Gaia ne fournira aucune image mais donnera des indications inédites sur la distance des étoiles, ce qui permettra de convertir leur éclat apparent en luminosité intrinsèque. Un premier catalogue d’observations est attendu pour le début de la prochaine décennie. Au sein du DPAC, plusieurs chercheurs de l’Université de Liège ont un rôle primordial dans le traitement des mesures de Gaia. L’important est de faire parler les données qui sont reçues dans trois canaux spécifiques : le canal astrométrique qui fournit la position des étoiles et donc leur distance, le canal photométrique qui donne accès aux couleurs des étoiles pour en définir les caractères, le canal spectroscopique qui concerne les étoiles les plus brillantes afin d’en mesurer la vitesse radiale. Dans le Département AGO de l’Université de Liège, des membres de deux Unités de recherche se trouvent en première ligne pour la valorisation des observations de Gaia. (*) L'acuité visuelle de Gaia est de l’ordre du diamètre angulaire d’une pièce de deux euros placée sur la Lune et observée depuis la Terre. Page : précédente 1 2 3 suivante
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