La protéine qui aggrave la maladie d’Alzheimer
Suite à ces observations, les chercheurs décident d’entamer une étude in vitro sur des neurones de souris en culture dans lesquels ils surexpriment la protéine ITPKB. Les résultats de cette étude furent à la hauteur des espérances des chercheurs : une grande partie de ces neurones moururent et le surnageant de cette culture cellulaire attestait d’une production de peptide amyloïdes fortement augmentée. « Or, ces deux choses sont précisément des particularités de la maladie d’Alzheimer », précise Stéphane Schurmans. La surexpression, pas déclenchante mais aggravanteMais qu’en est-il de l’effet de la surexpression d’ITPKB in vivo ? « Nous avons généré des souris qui surexpriment l’enzyme ITPKB spécifiquement dans les neurones de l’hippocampe et du cortex cérébral, c’est-à-dire là où se trouvent les altérations chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer », indique le scientifique. Toutefois, cette expérience ne mena à aucune observation particulière. « Cela signifie que la surexpression d’ITPKB à elle seule ne suffit pas pour déclencher la maladie d’Alzheimer et induire la formation des plaques séniles ainsi que l’apoptose des neurones », poursuit Stéphane Schurmans. « Cette enzyme ne joue probablement pas un rôle majeur dans la maladie mais peut-être un rôle de régulation».
(1) V. Stygelbout, K. Leroy, V. Pouillon, K. Ando, E. D’Amico,Y. Jia, H. R. Luo, C. Duyckaerts, C. Erneux, S. Schurmans and J.-P. Brion. Inositol trisphosphate 3-kinase B is increased in human Alzheimer brain and exacerbates mouse Alzheimer pathology. Brain. 2014 Jan 8. |
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