La toxicité des venins contrée par les anticorps allergiques
La production d’immunoglobulines de type E (IgE), anticorps responsables des réactions allergiques, est largement considérée comme néfaste et comme la conséquence d'un dérèglement du système immunitaire. Une étude menée par Thomas Marichal, en séjour postdoctoral dans le laboratoire du Pr. Steve Galli à l’Université de Stanford, démontre que ces anticorps peuvent avoir un effet protecteur contre les effets toxiques de venin d’abeille et de vipère. Un dérèglement conservé au cours de l‘évolutionLa réaction allergique est considérée comme un dérèglement du système immunitaire. Il s’agit d’une réaction exagérée et non-voulue de ce dernier face à des substances étrangères à l’organisme, mais pour la plupart inoffensives. « Chez certaines personnes, le contact avec un allergène particulier (trouvés par exemple dans les pollens, les déjections d'acariens, ou une cacahuète) déclenche une réponse dite de type 2 ou Th2, c’est à dire une réponse impliquant des cellules immunitaires capables d'orchestrer la réaction allergique », explique Thomas Marichal, chercheur de l’Université de Liège actuellement en séjour postdoctoral à l’Université de Stanford en Californie (USA) dans le cadre d’une bourse Marie Curie IOF de la Commission européenne. « Les lymphocytes Th2 produisent des cytokines qui favorisent notamment la synthèse d’immunoglobulines E, les anticorps qui sont à la base de la réaction allergique. Cette réponse Th2 peut être induite par beaucoup d’allergènes différents mais les anticorps qui sont produits sont spécifiques de l’allergène qui a déclenché cette réponse », précise Thomas Marichal. Lorsqu’elles sont produites, les immunoglobulines E (IgE) circulent dans le sang puis vont se fixer majoritairement à la surface des mastocytes. |
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