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OUFTI-1 : bientôt prêt pour l’espace !
25/11/2013

On doit l’initiative QB50, avec sa réalisation, au VKI (Von Karman Institute), notamment à Jean Muylaert, son directeur. Cette constellation QB50 est la première utilisation conjointe, à l’échelle globale, de missions « low cost » avec « CubeSat » dans un cadre éducatif et à des fins scientifiques. Elle permettra de faire de la science en réseau et de valider des concepts d’expériences. Elle se heurte à la difficulté de trouver un lancement économique. Ce lancement est financé par la Commission européenne, mais il n’est plus envisagé avant 2016. Vu son faible coût et une certaine flexibilité, la technologie « CubeSat » se prête bien à une multiplication de nano-satellites spécialisés pour mener à bien des collectes spécifiques de données et des observations régulières.

Aux Etats-Unis, la NASA et le DOD (Department of Defense), et au Japon, le MEXT (Ministry of Education, Culture, Sports, Science & Technology) encouragent les universités, académies, écoles supérieures à innover avec des « CubeSats » sur orbite. Des astronautes en lancent même à partir de l’ISS (International Space Station) pour des activités spatiales d’ordre pédagogique. Des sociétés se sont développées pour commercialiser des solutions « clefs en mains » et des applications « sur mesure ». C’est le cas, aux Pays-Bas, d’ISIS (Innovation Solutions in Space) qui fournit équipements, lancements, systèmes complets… Dans la Silicon Valley, Planet Labs se prépare à déployer prochainement, d’un seul coup, sa constellation Flock-1 de 28 « Cubesats » agiles pour des prises de vues avec une résolution de 3 à 5 m, en quasi continu, de la surface terrestre.

Le monde « CubeSat » est donc en pleine ébullition (CubeSat : Pour ou contre?). Ce qui se traduit par la multiplication de nano-satellites, avec leur inquiétante prolifération… entre 200 et 400 km d’altitude. Leur dissémination pose deux problèmes pour l’avenir des activités dans l’espace : les interférences avec l’emploi de communications de plus en plus encombrées, les risques posés par la présence des épaves de nano-satellites. Team OUFTIIl faut faire en sorte que ces objets minuscules, devenus débris dans l’espace, ne constituent aucun embarras de circulation pour les autres engins spatiaux, notamment habités. Un modus vivendi a été adopté au niveau international : faire en sorte que tout « CubeSat » soit satellisé de manière à ce que sa durée de vie orbitale n’excède pas les 20 ans ! Audacieuse et ambitieuse, l’approche « CubeSat » n’est donc pas sans risques. Vu son caractère interdisciplinaire au niveau mondial, elle présente de réels atouts qui sont à la hauteur des défis à relever dans l’exploration et l’exploitation du monde de l’espace.

Lire également  : OUFTI, C'est parti!

Illus construction satellite

Comment construire un satellite

OUFTI-1, premier nano-satellite belge conçu par des étudiants de l'Université de Liège, vient de terminer sa phase d'intégration. L'occasion d'expliquer comment on construit un satellite.

Illu OUFTI pas de tir

OUFTI, sur le pas de tir

L'idée de OUFTI-1, premier nano-satellite belge mis au point par des étudiants liégeois, remonte à 2007. Il aura fallu six ans pour passer du stade de l'idée à l'assemblage du satellite. Il est aujourd'hui prêt à aller dans l'espace.

Le 6ème European Cubesat Symposium sera organisé du 10 au 12 juin 2014 par le VKI à l’Ecole Royale Militaire de Bruxelles. L’occasion de faire le point sur le développement des « CubeSats » en Europe.

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