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OUFTI-1 : bientôt prêt pour l’espace !
25/11/2013

Un stimulant de vocations et d’innovations

CubeSat Observation2

Avec ce premier « CubeSat », les professeurs Gaëtan Kerschen et Jacques Verly, sur qui repose l’avenir des nano-satellites à Liège, se plaisent à reconnaître le côté stimulant de matière grise et la dimension enthousiaste d’innover. Mais, reconnaissent-ils, « l’ultime étape de la finalisation du nano-satellite n’est pratiquement possible qu’avec une petite équipe d’ingénieurs et techniciens qui peuvent faire face aux multiples problèmes de dernière minute ». Du côté de la Faculté des Sciences Appliquées, on se met à croire en la satellisation d’OUFTI-1 au début de 2015. A ce jour, son lanceur n’est pas encore connu.

D’ores et déjà, et sans être sur orbite, le « CubeSat » liégeois a tenu toutes ses promesses en réussissant une double mission. D’abord, il a fait éclore des vocations chez plusieurs étudiants (Lire : Le nano-satellite des étudiants) , aujourd’hui actifs dans le secteur spatial. Il convient de mentionner trois exemples parmi les ingénieurs diplômés, qui doivent leur carrière à l’odyssée d’OUFTI-1. Philippe Ledent qui a été le premier à travailler sur l’alimentation électrique à bord d’OUFTI-1 est engagé chez le n°1 de l’industrie belge des satellites, spécialiste de l’alimentation électrique. Vincent Beukelaers, impliqué dans l’analyse de la mission D-STAR, a trouvé sa voie du côté de la Californie : il s’est investi dans la mission Phonesat de la NASA (National Aeronautics & Space Administration), et fait partie de l’équipe de la nouvelle entreprise Planet Labs qui va déployer une constellation de nano-satellites d’observation. Julien Tallineau, qui a étudié la charge utile de OUFTI-2/SIMBA, est ingénieur systèmes de satellite chez QinetiQ Space et prépare la mission Proba-3 de vol en formation de deux satellites.

Le développement d’OUFTI-1 a par ailleurs donné le coup de pouce au phénomène « CubeSat » en Belgique. D’autres projets ont pris forme. En Belgique, OUFTI-1 a donné un réel élan à des recherches et technologies innovantes.

Le savoir-faire de l’ULg est à présent sollicité pour de nouvelles missions scientifiques et technologiques qui sont financées par Belspo : 
- PICASSO (Pathfinder Instruments for Cloux & Aerosol Spaceborne Observations) de l’Institut d’Aéronomie Spatiale de Belgique doté d’un spectro-imageur d’analyse des composants chimiques de l’atmosphère depuis l’espace;
- Qarman pour le VKI (Von Karman Institute) comme démonstrateur d’étude de la rentrée atmosphérique; 
- SIMBA (Sun-Earth Imbalance) de l’Institut Royal Météorologique avec un radiomètre de haute technologie pour mesurer l’impact du rayonnement solaire sur notre Terre.

Mode en ébullition, pollution en orbite

En matière de missions « CubeSat », les idées ne manquent pas ! C’est un vent de jeunesse qui souffle sur le spatial. Ainsi des nano-satellites de 1 à 10 kg, de plus en plus complexes, prennent forme sous l’impulsion d’agences spatiales, d’organismes de recherche, d’universités ou d’instituts polytechniques. Ce sont l’Allemagne, l’Italie et le Danemark qui, en première ligne pour l’Europe, donnent le tempo au mouvement. Une famille, déjà nombreuse, ne cesse de s’agrandir dans le monde. Pour la fin de cette année, une cinquantaine de nano-satellites vont être placés sur orbite lors de deux lancements en Virginie (USA) et au Sud de la Russie. Sans conteste, le projet le plus ambitieux est QB50, premières cubeSat1avec le déploiement sur orbite basse d’une constellation internationale comprenant jusqu’à 50 Cubesats doubles. Chaque nano-satellite, conçu et réalisé par des groupes de professeurs et d’étudiants sur les cinq continents, emporte des instruments pour des mesures « in situ » de la thermosphère, entre 90 et 300 km, au-dessus de nos têtes…

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