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La double vie des neurotransmetteurs
11/09/2013

Afin de confirmer ces résultats, les scientifiques ont utilisé des animaux génétiquement modifiés chez lesquels la sous-unité alpha 2 n’est pas exprimée. « Chez ces animaux dépourvus de récepteurs homomériques alpha 2 de la glycine, on observe également un défaut de migration des interneurones dans le cortex », souligne Laurent Nguyen.

Coupe cerveau souris

L’environnement, un acteur clé de la migration

La présente étude est une nouvelle illustration de la fonction des neurotransmetteurs à des stades précoces du développement, avant l’établissement de la transmission synaptique et donc de la conduction de l’influx nerveux. « En l’occurrence, la glycine contrôle le mouvement des interneurones », résume Laurent Nguyen. « C’est la première fois que nous travaillons sur des signaux extérieurs à la cellule. Elongator et p27 sont des molécules directement exprimées par les neurones alors que la glycine est libérée par d’autres cellules », poursuit le chercheur (voir articles « La migration des neurones sous l’aile d’Elongator » et « La migration des interneurones corticaux »). Cette découverte permet de mettre en évidence l’importance de l’environnement sur le contrôle de la migration de ces cellules nerveuses. « Il y a une complémentarité entre toutes ces molécules qui interviennent dans ce processus et il est primordial que tout  soit bien orchestré pour que cela fonctionne », conclut Laurent Nguyen.

Fondamentales, ces recherches améliorent la compréhension des mécanismes qui régissent le développement du cortex et donc des maladies liées à des mutations qui affectent les voies moléculaires impliquées. Des travaux récents ont notamment démontré que certaines mutations de gènes codant pour des sous-unités de récepteurs aux neurotransmetteurs jouent un rôle dans l’apparition de l’épilepsie, de la schizophrénie et de l’autisme…

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