Un vaccin contre la maladie associée à la migration du virus des gnous
Le vaccin du hasardL’étude de ce singulier virus passionne Benjamin Dewals , chercheur qualifié FNRS au département d’immunologie et de vaccinologie de la faculté de médecine vétérinaire de l’ULg, depuis plus de dix ans. Lorsqu’il entama sa thèse de doctorat sur ce sujet en 2002, son objectif était d’apprendre à connaître tous les secrets de cette pathologie. Tant et si bien qu’il a fini par découvrir… un vaccin ! « Les lois du hasard », sourit-il modestement. Cul-de-sac épidémiologiqueMais l’AlHV-1 possède une spécificité supplémentaire : sa latence. Au début de leur étude, grâce à des expérimentations sur des lapins, Benjamin Dewals et l’équipe liégeoise ont constaté une caractéristique étonnante. « Une fois l’animal atteint, il meurt mais est incapable d’aller le transmettre à un autre. C’est un cul-de-sac épidémiologique !, décrit-il. Cela nous interpellait, car on observait une lymphoprolifération, une prolifération de lymphocytes. La charge virale en termes d’ADN augmente de manière exponentielle. Nous nous sommes dès lors demandé si l’infection que l’on voit croître n’était pas due à une infection latente. » Un constat qui va à l’encontre de la majorité des théories formulées jusqu’alors. La plupart des scientifiques affirmaient généralement que très peu de cellules étaient infectées. Certains avançaient même qu’il ne fallait comptabiliser qu’une seule cellule infectée sur 10.000 ou 100.000. Benjamin Dewals a démontré tout le contraire. (1) Palmeira L., Sorel O., B.G.Dewals et al., An essential role for γ-herpesvirus latency-associated nuclear antigen homolog in an acute lymphoproliferative disease of cattle, PNAS, May 2013, Vol. 110, n°21 |
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