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Les PME plongées dans la globalisation
14/02/2013

Avantages à s’internationaliser

L’internationalisation ne doit pas être perçue comme une menace mais bien comme un potentiel de possibilités et d’opportunités pour les PME. L’ouvrage pointe notamment comme principales motivations au développement d’activités internationales l’accès à de nouveaux marchés et services ou produits, l’accès au savoir et à la technologie, des moindres coûts de production que ceux qui existent sur le marché domestique. De nombreuses études empiriques démontrent l’intérêt de l’internationalisation. Ainsi, on remarque que «les entreprises exportatrices se développent beaucoup plus vite, à la fois en termes d’emploi, de production et de valeur ajoutée» et que «les entreprises internationalisées ne croissent pas seulement plus vite, elles sont également plus innovantes». Enfin, «les PME opérant à l’échelle internationale disposent de meilleures chances de survie. Si le lien entre l’internationalisation et le risque de faillite n’est pas clair à court terme, à plus longue échéance, cependant, les acteurs internationaux font nettement moins faillite que des entités comparables présentes au seul niveau domestique».

drapeauxS’internationaliser nécessite dans le chef des PME de se pencher sur leurs processus de gestion (production, logistique, commerciale, des ressources humaines et financière) et systèmes de gestion (information, pouvoir et prise de décision, contrôle). «Nous analysons les différentes étapes et phases de l’internationalisation pour une entreprise», enchaîne le professeur Van Caillie. «Que cette dernière soit voulue ou contrainte, l’organisation de la PME devient de plus en plus complexe. Les étapes caractéristiques du processus d’internationalisation de la PME sont au nombre de quatre. La première est celle de l’extension des marchés et de l’exportation hors du marché national, soit par opportunité (une commande qui se présente et que l’on ne souhaite pas refuser), soit par la volonté délibérée d’aller chercher ailleurs les volumes qui manquent sur le marché local, régional ou national. La deuxième étape est celle du partenariat, formel ou informel, avec un autre opérateur économique situé hors des frontières nationales, type ‘client/fournisseur’. Troisième étape, la filialisation survient lorsque la PME grandit et que ses dirigeants démontrent une volonté délibérée de croissance hors des frontières nationales, pour avoir accès de manière structurée et récurrente à un potentiel de marché, à un potentiel de main-d’œuvre ou à un potentiel technologique indispensable pour soutenir la croissance à long terme. La quatrième et dernière étape, enfin, est celle de la multinationalisation pleine et entière de l’entreprise

Financement et mesures publiques de soutien

L’internationalisation n’échappe pas à la règle, l’argent demeure le nerf de la guerre. Après la première partie consacrée à la question de l’internationalisation, la deuxième s’attache au financement des PME. Le développement d’une entreprise nécessite la mobilisation de moyens financiers, a fortiori, si elle envisage de se lancer à l’international. Dans cette partie de l’ouvrage, les auteurs présentent «les modes de financement les plus couramment employés pour répondre aux besoins de financement générés par l’internationalisation des activités de l’entreprise. Le financement des transactions internationales pose ensuite la question des instruments et des techniques de paiement internationaux. Les instruments de paiement concernent le véhicule monétaire qui annule la dette contractée. Les techniques de paiement, quant à elles, rassemblent les méthodes utilisées pour rapatrier le moyen de paiement convenu dans le contrat». Enfin, un chapitre est consacré aux moyens existants pour se couvrir ou réduire les risques liés à l’internationalisation évoqués plus haut dont le financier n’est pas le moindre.

La troisième et dernière partie de l’ouvrage traite des mesures publiques de soutien à l’internationalisation des PME. «Nous bénéficions en Belgique d’un ensemble de mesures de soutien et d’aides tant à l’échelon régional, fédéral et européen, qui est très important mais pas assez connu, voire méconnu de nombre d’entreprises», souligne Didier Van Caillie. L’ouvrage pallie cette méconnaissance en proposant aux entrepreneurs une liste détaillée de ces différentes mesures en Région de Bruxelles-Capitale, en Région flamande et en Région wallonne ainsi qu’au niveau fédéral et des institutions européennes.  Les différents aspects de ces mesures sont présentés et expliqués : le principe, les critères d’éligibilité, les conditions, l’ampleur de l’intervention publique et la procédure d’accès. Un index précieux clôture cet ouvrage qui a sa place sur le bureau de tout chef d’entreprise, petite ou grande, ainsi que des indépendants, et qui les aidera à réussir à l’étranger.

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