Le site de vulgarisation scientifique de l’Université de Liège. ULg, Université de Liège

Les reptiles, victimes de leur image …
23/10/2012

Au printemps, à la période des accouplements, les mâles recherchent les femelles. Deux modes de reproduction se rencontrent chez les espèces présentes en Wallonie. Certaines sont ovipares, c’est-à-dire que les femelles pondent des œufs. Les femelles choisissent des sites répondant aux critères de chaleur et d’humidité requis, variables selon les espèces. Il n’y a pas de soin maternel, la ponte est abandonnée aussitôt. D’autres espèces sont vivipares. Les « œufs », en fait constitués d’une fine membrane, ne sont pas pondus directement et continuent à se développer à l’intérieur de la femelle. Après quelques mois cette dernière met au monde des juvéniles prêts à éclore qui ne feront pas non plus l’objet de soins parentaux. Les lézards ont une durée de vie relativement courte allant de 4 à 6 ans alors que les orvets et serpents peuvent vivre une dizaine d’années, voire plus de 20 ans !

Les reptiles grandissent tout au long de leur vie et muent régulièrement afin de ne pas se retrouver à l’étroit dans leur peau écailleuse. La mue est le phénomène par lequel les reptiles renouvellent la partie superficielle de leur épiderme. Chez les lézards, la mue se détache en lambeaux inégaux par frottements, alors que chez les serpents elle se détache d’une seule pièce à la manière d’un doigt de gant.

Nos lézards, y compris l’orvet, ont en outre la faculté de perdre une partie de leur queue et de la voir repousser ensuite. Ce phénomène s’appelle « autotomie », c'est-à-dire la capacité de s’auto-amputer. Il a souvent pour but d’attirer l’attention d’un prédateur sur un petit bout de queue frétillant, ce qui laisse au lézard le temps de s’abriter. Cette opération est cependant fort coûteuse en énergie pour l’animal. Les serpents n’ont pas cette capacité mais cicatrisent très rapidement.

Quels sont les reptiles de Wallonie ?

L’orvet, Anguis fragilis, est le reptile le plus répandu de Wallonie. C’est un lézard sans pattes au corps lisse et brillant, d’une longueur de 30 à 40 centimètres, arborant plusieurs couleurs assez discrètes dans les tons bruns. Les juvéniles sont facilement reconnaissables grâce à leur couleur dorée et la petite ligne noire qui parcourt le milieu de leur dos. C’est une espèce vivipare très discrète fréquentant une grande variété de milieux allant de la prairie au bois clair. Semi-fouisseurs, ils passent la majorité de leur temps sous le sol ou enfouis dans la végétation.

Le lézard des murailles (Podarcis muralis), ovipare, est peu craintif et assez facile à observer. Avide de soleil, on le retrouve dans des milieux rocheux bien ensoleillés. Il a une longue tête et une silhouette élancée. Les pattes sont fines et aux doigts allongés, le corps aplati et mince avec une longue queue effilée. Sa taille totale est proche des 20 centimètrelézard-vivipare-s. On le reconnaît aux deux raies longitudinales claires qui délimitent, sur ses flancs, une bande brun foncé souvent tachetée de clair.

Le lézard vivipare (Zootoca vivipara) est le plus petit lézard de Wallonie (11 à 17 cm) et se caractérise par un corps trapu et peu aplati. Les pattes sont courtes, la tête petite avec un large cou et la queue modérément élancée. Il est le reptile le plus répandu de Wallonie après l’orvet et affectionne les habitats frais et humides. Comme son nom l’indique, l’espèce est vivipare.

Le lézard des souches (Lacerta agilis), ovipare, est le lézard le plus rare de Belgique. Il est uniquement présent dans l’extrême sud du pays et fréquente des milieux chauds et secs. Assez farouche, il est difficile à observer. Il est d’une taille relativement grande (18 à 25 cm) avec une silhouette trapue. Comme celle des autres lézards, sa couleur est assez variable, dans les tons brunâtres. Au printemps, les mâles changent de couleur et arborent une coloration vert vif sur les flancs et la tête. Les flancs sont en outre décorés d’ocelles blanchâtres, bordés de brun foncé ou noir.

Page : précédente 1 2 3 4 5 suivante

 


© 2007 ULi�ge