Ces mutations qui affectent la fertilité des bovins
Suite à ces constatations, l’équipe de Carole Charlier développe actuellement un tout nouveau projet de recherche visant à déceler d’autres mutations qui se comportent de la même façon, c’est-à-dire responsables d’une mortalité embryonnaire précoce. « Ce type de mutation affecte la fertilité des animaux sans que le fermier puisse s’en rendre compte puisqu’il n’observe pas de veaux morts à la naissance », continue la chercheuse. « Il est plus que probable que chaque population bovine présente d’autres mutations délétères de ce type qui ont un effet insidieux et un impact global sur la fertilité largement sous-estimé ». Sur les traces des maladies causant une mort embryonnaire précoceRetroussant leurs manches pour attaquer ce nouveau projet de recherche, sujet principal de la thèse de doctorat de Wanbo Li, les scientifiques ont sélectionné des taureaux d’insémination largement utilisés pour une série de races au niveau mondial. « Toujours grâce à la plateforme de GenoTranscriptomique du GIGA, nous sommes entrain de séquencer leur exome, c’est-à-dire la partie codante de leur génome pour identifier des mutations qui sont potentiellement délétères », précise Carole Charlier. « Ces mutations peuvent être délétères pour différentes raisons notamment parce qu’elles introduisent un codon stop, induisent un décalage de la phase de lecture ou parce qu’elles affectent l’épissage des gènes par exemple ». Page : précédente 1 2 3 4
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