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Oufti, c’est parti !
20/06/208

Ce projet, d’un coût estimé entre 80.000 et 100.000 € (hors lancement), a pris forme dans le cadre de LEODIUM (Lancement En Orbite de Démonstrations Innovantes d'une Université Multidisciplinaire/Low Earth Orbit Demonstration of Innovation in University Mode). Ce programme fut initié en 2005 par le groupement Liège Espace, qui réunit des instituts de l’Université et des industriels de la région liégeoise, tous acteurs dans la technologie des systèmes spatiaux. Il est présidé par le professeur Pierre Rochus, responsable du département instrumentation spatiale au Centre Spatial de Liège (CSL).

Cap sur une « première » mondiale !

Le projet a pris vraiment forme le 18 septembre 2007 lors d'une conversation téléphonique : Luc Halbach suggéra au Professeur Jacques Verly l’idée de concevoir et développer à l’Université un Cubesat équipé de la nouvelle technologie D-STAR. Le protocole D-STAR de communications numériques pour radio-amateurs permet la transmission simultanée de la voix et des données numériques (GPS, fichiers, etc), le routage et le “ roaming ” au niveau mondial, y compris via internet. Actuellement ouvert à l'expérimentation, il permet de contacter, à partir de son véhicule, un radio-amateur circulant à New York ! Cette transmission de haute qualité n’est possible que si le radio-amateur est en vue d’un relais D-STAR ou est connecté au web. Mais dans les zones difficiles d’accès ou isolées à la suite d’une catastrophe, un satellite bon marché qui relaie les communications numériques va se révéler d’une utilité cruciale. C’est ce qu’entend démontrer le nano-satellite de l’Université de Liège, et ce, à l’échelle mondiale.

La charge utile d’OUFTI-1 consistera en un relais micro-miniaturisé de télécommunications D-STAR, adapté pour l’espace et destiné à des tests sur orbite avec la communauté des radioamateurs. Sa station de contrôle ULg qui sera implantée sur le campus du Sart Tilman établira le lien vital entre le satellite et ses utilisateurs. Les radioamateurs du monde entier, grâce aux bandes de télécommunications spécifiques qui leur sont réservées, pourront aider les étudiants liégeois à suivre le fonctionnement d’OUFTI-1, pratiquement, en continu. En échange, ils auront accès au nano-satellite liégeois.

OUFTI-DSTAR-FREn quelques mois, ce projet OUFTI-1 a réussi à susciter un réel engouement. Autour du noyau initial, est en train de se former une équipe d’étudiants liégeois. Non seulement de l’Université, mais également de la Haute Ecole HEMES-Gramme (ingénieurs industriels polyvalents), de la Haute Ecole Rennequin Sualem/ISIL (Ingénieurs Industriels de Liège). Celle-ci s’est déjà illustrée dans le spatial, puisqu’elle a formé un ingénieur industriel qui, au Centre Spatial Guyanais, fut DDO (Directeur Des Opérations) pour des lancements d’Ariane 5.

C’est d’ailleurs de ce Centre que doit s’envoler le premier lanceur Vega durant l’année 2009 : sous sa coiffe, en plus d’un petit satellite italien de géodésie, il y aura une armada internationale de nano-satellites éducatifs. Ils sont neuf qui viennent d’être sélectionnés par le Département Education de l’ESA : ils seront réalisés par des institutions d’enseignement en Belgique (Liège), Espagne (Vigo), France (Montpellier), Italie (Rome, Trieste, Turin), Pologne (Varsovie), Roumanie (Bucarest), Suisse (Lausanne). La priorité a été données à des groupes d’étudiants qui font leurs débuts dans le développement de systèmes originaux pour l’espace.

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