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Des astrophysiciens liégeois au septième ciel
29/07/2010

Aux côtés des plus grands

Avec un miroir primaire de 60 cm de diamètre, le télescope TRAPPIST promet d'être plus que performant pour les missions qui lui sont demandées. Il a été installé dans un dôme ayant appartenu à l'Université de Genève, sur le site de La Silla (ESO) au Chili, avec l’aide de Virginie Chantry, postdoc ULg présente sur place. TRAPPIST a l'avantage singulier d'être robotisé et donc entièrement manipulable depuis Liège, à 12 000 km de distance. "Il a même sa propre station météo qui lui permettra de refermer automatiquement le dôme si le temps se dégrade, précise Pierre Magain, professeur et responsable administratif du projet TRAPPIST. Quant aux informations, elles seront récoltées à l'aide d'une double roue à filtres. L'une pour les exoplanètes, l'autre pour les comètes. Il suffit de préalablement choisir le filtre en fonction de ce qui va être observé." Une caméra CCD enregistrera les images captées, "ce qui représente une masse considérable d'informations, explique Michaël Gillon. Ce sont des centaines d’images, soit plusieurs Gigabytes que nous collecterons par nuit." Un prétraitement des données sera réalisé sur place, avant que les principaux résultats soient envoyés à Liège pour analyse finale.

Bien sûr, il n'aura pas les mêmes missions que des télescopes internationaux comme le VLT dont le miroir fait plus de 8 mètres de diamètre. "Mais le VLT, c'est vraiment pour observer les astres à des distances gigantesques, développe Emmanuël Jehin. Dans le cas présent, c'est plus utile pour nous d'avoir notre propre télescope; nous allons pouvoir l'utiliser autant de temps que nous le désirons, ce qui est très important pour mener à bien nos projets qui nécessitent de longs temps d'observation".

Observatoire La Sella by night

"Pour ce genre de recherche, renchérit Pierre Magain, il est important d'avoir un télescope à notre disposition exclusive. Par exemple, pour les comètes, certaines sont connues, mais beaucoup apparaissent sans crier gare. Et là, nous devons être capables de les observer au moment opportun. Quant aux exoplanètes, il faut que nous parvenions à les observer au moment précis où elles sont en transit, quand elles passent devant leur étoile. De tels transits durent plusieurs heures, voire toute une nuit." Un investissement magnifique et plus qu'utile dans cette longue quête millénaire d'une autre forme de vie, rendu possible par un appui financier du FNRS et de l’observatoire de Genève. L'équipe belge travaillera d'ailleurs en totale collaboration avec l’équipe suisse menée par Didier Queloz.

Lire aussi "Le téléscope TRAPPIST mesure la taille de l'astre qui a détrôné Pluton"

 

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