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Des astrophysiciens liégeois au septième ciel
29/07/2010

Certaines planètes aujourd'hui connues ont au minimum quelques fois la masse terrestre. Ce sont donc des 'Super-Terres'. Elles pourraient être solides. Pour deux planètes, qui ont été observées en transit devant leurs étoiles, on a pu mesurer leur taille, leur masse, et en déduire leur structure. La première a été découverte par le satellite CoRoT. Elle s'appelle CoRoT-7b. Tous les modèles indiquent qu'elle est solide. Elle fait 6 fois la masse de la Terre, et 1,7 fois sa taille en diamètre. La deuxième fait aussi 6 fois la masse de la Terre, mais elle se rapproche plus d'une "mini-Neptune". Elle a une petite enveloppe de gaz et a un diamètre 2,7 fois supérieur à celui de notre planète. Elle se nomme Gliese 1214b."

Transit fr

Le projet TRAPPIST utilise également une méthode indirecte, la méthode des transits. Elle consiste à observer et analyser la variation de l'intensité lumineuse d'une étoile lorsqu'une planète ou un autre astre passe entre l'étoile et l'observateur et éclipse donc une partie de celle-ci (Lire aussi l'article Voyage au cœur des étoiles). La finalité sera non seulement de détecter de nouvelles planètes, mais aussi d'obtenir plus d'informations sur des planètes dont on connait déjà l'existence. "Avec TRAPPIST, on ne va pas quadriller le ciel à l'aveugle à la recherche de planètes en transit. On va plutôt se focaliser sur des systèmes qui peuvent potentiellement en avoir en fonction des informations qu'on aura a priori. Des programmes de recherche automatique existent. Mais ils couvrent des grands champs. Nous, nous irons étudier et mesurer avec beaucoup plus de précision les régions où on pense qu'il y a une possibilité de transit." Raison pour laquelle ils vont travailler en collaboration avec d'autres groupes. Comme l'observatoire de Genève, avec leur programme de spectrométrie HARPS à l'ESO, ou le satellite CoRoT. "On va aider à confirmer la nature planétaire des objets détectés par CoRoT, par exemple, et les caractériser".

Les informations qu'on peut obtenir en joignant les techniques de transit et de vitesses radiales sont donc nombreuses. Elles permettent d'attester de la taille, de l'atmosphère, de la structure et de la composition de la planète. Les connaissances que les astrophysiciens ont sur les exoplanètes proviennent donc en grande partie du peu de planètes (10% des exoplanètes connues) qui ont pu être observées en transit. Ainsi, outre des dizaines de géantes gazeuses, trois géantes de glace similaires à Neptune et deux "super-Terres" ont été observées. Et la finalité de TRAPPIST s'inscrit très clairement dans la filiation de ces recherches. Comme l'explique Michaël Gillon, "notre objectif est bien sûr de découvrir des planètes présentant des similitudes avec la nôtre, dans l'optique de peut-être un jour pouvoir attester que nous ne sommes pas seuls dans l'Univers."

 

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