Des experts qui ont le nez fin
« En fait, le concept de base de cette méthode date des années nonante mais n’est en plein essor que depuis quelques années, précise Jean-François Focant, responsable du Laboratoire de chimie analytique organique et biologique. Notre travail, étalé sur une quinzaine d’années, a consisté à mettre cette méthode en pratique et à mettre au point le couplage entre la chromatographie et différents spectromètres de masse. Dans le cas qui nous occupe, il faut voir le chromatographe comme une « machine » permettant de séparer chacun des composés prélevés à proximité du cadavre. Une fois séparés, les composés sont introduits dans une sorte de balance - le spectromètre de masse - qui, après ionisation et accélération des composés dans des champs magnétiques et électriques, identifie ceux-ci en fonction de leur masse via une comparaison avec des banques de données. L’innovation, c’est qu’au lieu d’avoir une séparation classique - à une seule dimension - des composés introduits dans le chromatographe, la nouvelle technique permet une séparation à deux dimensions. Résultat : nous pouvons maintenant tenir compte d’environ 300 composés supplémentaires qui, jusqu’ici, n’avaient pas été liés à la décomposition des cadavres du fait qu’ils étaient « cachés » par d’autres molécules ».
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