Du soir ou du matin?
La revue Science a publié un article intitulé Homeostatic Sleep Pressure and Responses to Sustained Attention in the Suprachiasmatic Area, dont le premier auteur est Christina Schmidt, aspirante du FNRS au Centre de Recherches du Cyclotron de l'ULg. Pour la première fois, l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle a été utilisée pour étudier l'influence du chronotype sur le fonctionnement cérébral chez des individus confrontés à une tâche cognitive. Résultats : des différences sensibles au niveau de l'activité de certaines régions du cerveau entre «extrêmes du matin» et «extrêmes du soir». Tous les organismes vivants possèdent une horloge biologique interne qui leur permet de s'adapter aux variations périodiques du milieu, en particulier à l'alternance du jour et de la nuit. Chez l'homme comme chez les mammifères, elle se présente sous la forme d'un agrégat de cellules neuronales localisées dans la partie antéro-médiane de l'hypothalamus. Son nom ? Le noyau suprachiasmatique. Une analyse plus fine nous indique cependant que plusieurs paramètres sont à prendre en considération : d'abord, les rythmes circadiens ; ensuite, la pression – le besoin - de sommeil, liée au nombre d'heures durant lesquelles le sujet est resté éveillé. Ces deux processus interagissent de concert ou en opposition selon le moment de la journée pour assurer un rythme de veille-sommeil adéquat. Il faut aussi tenir compte des différences interindividuelles qui modulent cette interaction entre rythme circadien et pression de sommeil. En effet, il existe des «chronotypes» spécifiques qui s'inscrivent sur une courbe gaussienne : 66% de la population est dite neutre, c'est-à-dire ni « du matin», ni «du soir», tandis que les 34 autres pour cent se répartissent harmonieusement dans des catégories que l'on pourrait qualifier de «modérément du matin», «modérément du soir», «extrêmes du matin» (5%) et «extrêmes du soir» (5%).
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