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La psychopathologie cognitive

Jeune discipline, la psychopathologie cognitive s'inspire directement des concepts et méthodes de la psychologie cognitive et, plus largement, des sciences et neurosciences cognitives.

Comment la situer plus précisément ? Une approche particulièrement influente en psychiatrie, l'approche biologique, s'efforce d'expliquer une symptomatologie clinique complexe à partir de changements neurobiologiques de base, par exemple un hyperfonctionnement dopaminergique (1) dans le cas de la schizophrénie. Mais cette affection se manifeste par une grande hétérogénéité de ses symptômes, les uns dits positifs (hallucinations, délires, discours et comportement désorganisés), les autres qualifiés de négatifs (repli sur soi, perte de motivation, pauvreté du discours, émoussement des affects). Bref, cette vision kaléidoscopique de la schizophrénie semble souligner un hiatus entre le foisonnement et la complexité des symptômes cliniques, d'une part, et, d'autre part, la simplicité de l'explication.

Partant de ce constat, la psychopathologie cognitive vise à introduire un niveau explicatif intermédiaire, celui du fonctionnement cognitif. Ainsi, grâce aux modèles sur lesquels elle s'appuie et à ses avancées propres, elle ambitionne de servir de trait d'union entre la symptomatologie clinique des états psychopathologiques et les facteurs biologiques.


(1) Par référence à une production excédentaire de dopamine, un des neurotransmetteurs du cerveau.


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