A(H1N1) : l’Etat face aux risques de pandémie
Entre prévention et précaution, quelle responsabilité politique des gouvernements nationaux ?Une nuance théorique intéressante est exploitée dans la publication : la distinction entre la prévention et la précaution, comme moteurs décisionnels d’un gouvernement en fonction de la conception qu’il a de son propre rôle et, selon certains, l’incertitude dans laquelle il se trouve. Dans le cas de la prévention, l’Etat exerce encore un certain contrôle sur une crise. Face à un risque avéré, il peut prendre des mesures préventives pour tenter de l’éviter. La notion de la prévention se rapproche d’une logique assurantielle. Dans le cas où le risque ne peut être déterminé avec suffisamment de certitude, ou que son existence n’est même pas avérée, il fait alors preuve de précaution. Lobbying et neutralité des chercheurs, deux autres dossiers épineuxDans cette grande danse sociétale sont également pointées les pratiques de lobbying et la neutralité toute relative de certains experts aidant aux décisions finales des gouvernements. Sans établir de procès d’intention, ni conclure à une quelconque infraction pénale, les auteurs citent par exemple les recherches du journaliste d’investigation David Leloup, qui parvient à dénombrer une série importante de connexions entre GSK, l’OMS et les comités d’experts proches des cabinets ministériels belges. Certains ont reçu des rémunérations des groupes pharmaceutiques, d’autres encore, sont réunis dans des comités entièrement financés par ces mêmes groupes. Les questions de l’indépendance et de l’impartialité sont donc posées. « Dans le système actuel, écrivent les chercheurs, les liens entre firmes, universités et instances politiques sont fortement encouragés. Cela pose avec acuité le problème des garanties de neutralité des missions d’expertise. » (2) (2) Ibid. p.45 |
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