A(H1N1) : l’Etat face aux risques de pandémie
Partage des responsabilités, un contrat légal, mais déséquilibréLa publication se décline en deux grandes parties. La première est un décryptage juridique du contrat signé entre le gouvernement belge et GSK, et du régime de responsabilité qui en découle. La seconde est une analyse politique de l’action publique du gouvernement belge et de sa conception de son propre rôle face à un tel événement. La santé avant tout« L’Etat belge a pris un risque financier colossal, explique François Thoreau. La mise sur le marché du vaccin a été accélérée, les informations sur les événements étaient lacunaires… S’il y avait eu un décès suite à l’administration du vaccin, cela aurait été singulièrement désastreux pour l’image du gouvernement, en termes de santé publique. Aujourd’hui, des études sérieuses démontrent l’existence d’un lien entre la prise du vaccin et des risques de narcolepsie. Ceci dit, on peut aussi se demander ce qui se serait passé si l’Etat belge n’avait rien fait en termes de prévention, alors que tous les autres pays européens acquéraient des vaccins selon des clauses similaires. Il est aisé de voir comment l’Etat a été pris entre deux feux. Il a essayé de faire au mieux avec les outils dont il disposait, en optant sans doute pour une politique du moindre mal. Il a estimé être en possession de suffisamment d’informations provenant d’expertises diverses pour estimer a priori que le vaccin ne présentait pas un risque trop important d’effets secondaires dommageables. Les autorités ont donc préféré se fier à ces informations plutôt que d’écarter le risque de pandémie qui, il faut le rappeler, était pris très au sérieux au moment de la signature du contrat. » |
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