FRÈRE Jean-Marie

Collaborateur

Professeur ordinaire émérite

FRÈRE Jean-Marie

Faculté des Sciences
Département des sciences de la vie
Macromolécules biologiques
Faculté des Sciences
Département des sciences de la vie
Centre d'Ingénierie des Protéines (CIP)

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Biographie

"Cela fait plus de 40 ans que je travaille sur les enzymes de résistance", sourit Jean-Marie Frère et "maintenant 50 ans que je taquine la pénicilline!" C¿est dire si sa vie scientifique n¿a pas vraiment été marquée par de nombreuses hésitations. Des doutes, oui, car la remise en question fait partie de la vie de chercheur. Mais depuis sa jeunesse, il sait ce qu¿il veut. «C'est lorsque j¿étais en rhéto, pendant les vacances de Noël que j'ai décidé de faire des études de chimie mais dans une optique bien précise : m'orienter ensuite vers la biochimie. A l'époque, il fallait passer par une licence en chimie car il n'existait pas d¿études spécifiques». En seconde licence, alors qu'il s'apprête à entreprendre l¿année supplémentaire en biochimie, deux de ses professeurs l'en dissuadent : il gagnerait du temps à faire de suite un doctorat à orientation biochimique. Il se range à cet avis et décide de suivre son professeur de biochimie, Walter Verly, qui venait d'être nommé directeur du département de biochimie de l'Université de Montréal. Nous sommes en 1964 : «une autre époque : on ne savait même pas ce qu'était le code génétique !» se souvient-il.

Jean-Marie Frère décroche son doctorat en 1969 avec une thèse sur les transmetteurs nerveux, puis accomplit une année de post-doc au MIT à Boston. C'est là qu'il tombe amoureux des enzymes en travaillant sur un enzyme impliqué dans la synthèse des purines qui sont des composantes essentielles de l'ADN mais aussi de petites  molécules importantes comme l'ATP. Il rentre ensuite à Liège où il rencontre le professeur Jean-Marie Ghuysen qui était à la recherche de «quelqu'un qui s'y connaissait un peu dans les enzymes». Son équipe avait en effet isolé deux enzymes que l'on croyait très semblables, dont l'un résistait à la pénicilline et l'autre pas. A Jean-Marie Frère d'expliquer cette différence de comportement. Les débuts d¿une collaboration et d'un travail d'équipe qui ne cesseront qu'avec la disparition de Jean-Marie Ghuysen.

Devenu Chargé de cours en 1979, Jean-Marie Frère va s'investir dans la toute jeune licence en Biochimie. Les cours qu'il y dispense lui permettent de repérer beaucoup de jeunes talents qui viendront grossir les rangs du laboratoire. Nommé professeur ordinaire en 1989, il succède à Jean-Marie Ghuysen à la tête du Centre d'Ingénierie des Protéines de l'Université de Liège en 1995. Des fonctions qui ne l'ont jamais empêché de continuer ses recherches : «Je suis un vrai fondamentaliste : dès que j'ai une molécule d'enzyme et une de substrat, je suis heureux». Il a été nommé professeur émérite en 2008.

La vie de Jean-Marie Frère lui a fait parcourir une bonne partie de la Wallonie : né à Lodelinsart (Charleroi), il a passé plusieurs années de sa jeunesse à Andenne et fait ses études universitaires à Liège où il est revenu définitivement après ses séjours à Montréal et Boston.

Il est membre de l'Académie Royale de Belgique, Classe des Sciences dont il a été directeur en 2018 et 2019.