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Trier plus vite et mieux
26/11/2007

Mon vieux GSM, je le jette...où ? Depuis plusieurs années, nos sociétés sont aussi de grandes productrices d'ordures, toujours plus diverses. Ainsi, avec l'arrivée de nouvelles technologies «que tout le monde possède», une nouvelle catégorie de déchets se fait de plus en plus envahissante : celle des métaux non-ferreux. À ranger principalement dans celle-ci, l'aluminium, le cuivre, le zinc ou le plomb, dont la forte présence dans nos ordures est devenue gênante. La solution est donc le recyclage, mais pour recycler, il faut trier. Et pour trier, il faut séparer les différentes composantes. Facile pour une chaise de bureau, moins pour un GSM ou un ordinateur.

Triage déchêts non-ferreux

En Europe, les déchets électriques et électroniques, aussi appelés WEEE (Waste from Electric and Electronic Equipment GSM, ordinateurs, GPS, etc) représentent six millions de tonnes par an. Environ 13 % de ceux-ci seraient des métaux non-ferreux. C'est ici qu'intervient le projet européen Sormen, qui vise à développer une technique de triage plus rapide et plus rentable. Elle utilise le principe d'imagerie hyperspectrale qui permet de trier les composantes des déchets en se basant sur la longueur d'onde (donc la couleur) de la lumière qu'ils réfléchissent. Si les caméras sont semblables à celles utilisées en télévision, elles bénéficient tout de même d'avancées technologiques propres au secteur spatial, donc maîtrisées par le CSL (Centre spatial de Liège) . «Le spatial tire la technologie et généralement se doit d'avoir des retombées industrielles importantes», remarque Pierre Franco, ingénieur industriel travaillant au CSL. Et si «la technique n'est pas révolutionnaire», confie-t-il, «son application, elle, l'est». En effet, le triage de ce type de matériau est relativement lent. Là où en Asie, il est effectué par la main de l'homme, mais dans des conditions précaires, il atteint en Allemagne des performances équivalentes en terme de vitesse mais le seuil de rentabilité est insuffisant à cause des coûts engendrés par les techniques utilisées.

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